Supergirl
Envoyée de Krypton bien avant son cousin, Kara a bien failli ne jamais arriver sur Terre. Et lorsqu’elle arrive, Kal-El est déjà devenu Superman. Comme lui, elle est adoptée par une famille américaine et grandit aux côtés de sa soeur adoptive Alex tout en faisant de son mieux pour dissimuler ses origines extra-terrestres et ses pouvoirs... jusqu’au jour où, pour éviter une catastrophe aérienne, elle intervient et devient aux yeux du monde, Supergirl. Pour elle, qui vient d’être embauchée comme assistante de Cat Grant, la patronne d’un grand groupe de médias, la vie va soudain se compliquer lorsque sa soeur lui propose de travailler pour le DEO, un service secret chargé de la lutte contre les extra-terrestres...
Ceux qui ont connu Smallville et, plus récemment Flash, n’auront sans doute aucun mal avec cette nouvelle série consacrée à Supergirl, bâtie sur le même principe : au moins un super-ennemi par épisode ! Un principe simple et efficace, à défaut d’être très réaliste... Mais peu importe après tout, s’agissant de super-héros (les comics ne fonctionnent pas autrement).
Au premier abord, cette nouvelle supergirl ne diffère pas de celles qu’on a pu connaître auparavant, que ce soit le film qui lui a été consacré en 1984 ou ses apparitions dans Smallville : blonde, héroïque et tout aussi indestructible que son illustre cousin... bref, un personnage a priori pas franchement enthousiasmant !
Les scénaristes ont toutefois fait de leur mieux pour lui donner un peu d’épaisseur, en l’entourant de personnages secondaires intéressants. C’est ainsi qu’on découvre un Jimmy Olsen (noir) ayant quitté Métropolis et son ami Clark Kent, une soeur adoptive qui travaille pour la très secrète DEO (organisation destinée à protéger la terre des extra-terrestres), un jeune reporter très doué en informatique qui va tomber amoureux d’elle et même un autre super-héros très bien connu des fans des comics DC !
Mais la bonne idée de la production, c’est d’avoir fait appel à Calista Flockhart, parfaite dans le rôle de Cat Grant, patronne du groupe de média CatCo dans lequel travaille tout ce petit monde, une véritable peste tyrannique à l’égo surdimensionné ! Et surtout, son caractère va s’opposer à celui de Kara, récemment embauchée pour être son assistante.
Car la version de Kara / Supergirl présentée par Greg Berlanti (qui a travaillé notamment sur les séries Super Hero Family, Arrow et Flash) semble parfois sortir tout droit d’un épisode de La Petite Maison Dans La Prairie. Et l’actrice choisie pour le rôle, Melissa Benoist, dégage effectivement une certaine douceur, une gentillesse, qu’on n’aurait pas nécessairement attendu pour quelqu’un qui est censé se battre quotidiennement contre le mal !
On aime ou on n’aime pas ce déballage de bons sentiments... heureusement contrebalancé par le personnage de Cat Grant, et celui de Maxwell Lord (Peter Facinelli), très ambigü tout au long de la saison 1.
Au final, la série s’avère plutôt plaisante, bien équilibrée, avec des scènes d’action appuyées par des effets spéciaux convaincants., même si son arc narratif sur cette première saison s’avère moins passionnant que celui de Flash (qui fait d’ailleurs une apparition dans un des épisodes). Il n’est donc pas surprenant que Supergirl ait gagné le droit de revenir pour une deuxième, puis une troisième saison !
En cette période de parité homme / femme, voire de féminisme, il est tout de même étonnant de constater que le c réateur de la série a choisi de faire de Kara Danvers... une assistante dont le job semble consister à apporter des cafés à sa patronne. Mais heureusement, elle est promue à la fin de la saison 1 !