Le pion blanc des présages
Une des plus grande réussites de l’Héroic Fantasy. Cette saga qui s’étend sur une douzaine de volumes ne nous ennuie pas une seule seconde (sauf peut être au tout début), et David Eddings nous y décrit un monde parfaitement imaginaire mais parfaitement cohérent, aves sa géographie, ses peuples, ses dieux, ses légendes ... Il obéit donc à la règle du genre, mais là c’est particulièrement bien fait (il ira jusqu’à publier un livre sur les travaux préliminaires menés pour écrire la Belgariade, sorte d’équivalent littéraire d’un "making of". A tel point d’ailleurs que ses Dieux semblent désormais avoir quelques croyants aux Etats Unis... Il n’en faudrait pas beaucoup plus pour que cela devienne une secte !
Un début façon "petite maison dans la prairie" : c’est le seul et unique défaut de ce livre et des 11 qui suivront !
On y découvre, dans les 100 premières pages, la vie et les souvenirs d’enfance de Garion, un gentil garçon, élevé par une tante un peu sévère (mais c’est pour son bien) dans un village d’une peuplade pacifique ... C’est donc un peu rasoir, jusqu’à l’arrivée d’un vieil homme, un vieux conteur un peu original, qui semble connaître sa tante depuis très, très longtemps ...
On découvrira par la suite que sa tante comme le vieux conteur sont des sorciers extrêmement puissants, âgés de plusieurs milliers d’années, et qui attendaient la venue d’un enfant dont les pouvoirs dépasseront les leurs, et qui sera seul capable de lutter contre Torak, dieu endormi mais qui ne pas tarder à se réveiller ...
Mais avant d’en arriver là, Garion va quitter son village et et cours du voyage rencontrer ceux qui deviendront ses compagnons pour le suite de ses aventures ...
Tout ça est un petit peu long et fastidieux à se mettre en place, mais ensuite c’est un pur régal ! Une fois l’équipe au complet, la quête et les choses sérieuses peuvent commencer (c’est toujours comme ça, avec l’Héroic Fantasy). Les personnages sont extrêmement attachants, le style de David Eddings se lit très facilement, d’autant qu’il ne manque pas d’humour, l’intrigue est passionnante et n’est jamais répétitive, on en en permanenece envie de connaître la fin... et une fois qu’on y est on se dit : déjà ? Et on regrette de devoir quitter les personnages, tant on s’y est attaché !
Si on passe la page 100, on est parti définitivement pour un long, très long voyage !
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