Les Vampires de l’Espace
Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué ? C’est, en résumé, le problème de ce roman. A la base, une bonne idée : des vampires qui viennent de l’espace. Et esnuite, une idée encore meilleure : ces vampires ne se contentent pas de boire bêtement du sang, mais absorbent l’énergie vitale.
Et là où on se dit que ce livre aurait pu être excellent, c’est que l’auteur élabore une théorie pas si stupide que cela concernant l’existence d’un champ vital, qui serait mesurable, et qui pourrait être altéré lors de moments particuliers (des rapports sexuels par exemple), par des événements, voire par certains individus ... et pourraient être à l’origine de certaines maladies (dépressions). Plutôt pas mal, comme base de départ pour un roman de SF ! On pourrait presque croire qu’il y a là dessous quelque chose de vrai.
Malheureusement, l’auteur a choisi de ne pas faire dans la simplicité... et après des débuts prometteurs, et des idées accrocheuses, il se perd en conjectures diverses et variées et nous emmène ... loin, très loin, et en fait beaucoup trop loin pour que l‘histoire reste crédible.
Autant on peut pardonner, avec un minimum de compréhension, la caractère répétitif des scènes où nos héros se servent mutuellement de nombreux verres de whisky ( à tel point que j’avais l’impression parfois de revoir certaines scènes de Dallas, dans lequel les héros - et pas seulement Sue Ellen - passaient leur temps à s’alcooliser allègrement les uns les autres, comme quoi les temps changent et les mœurs évoluent !), même si cela est révélateur d’une certaine facilité littéraire... mais pour ce qui concerne le cœur même de l’intrigue, trop c’est trop ! Et les théories, pourtant intéressantes au début, deviennent peu à peu fumeuses à force de complications.
Dommage, car avec quelques pages en moins, ce roman aurait gagné en puissance et en efficacité. Et aurait pu allier l’aspect horrifique lié habituellement aux vampires à l’attrait intellectuel d’une théorie certes probablement pseudo-scientifique, mais non dénue d’intérêt.
Et les quelques scènes vaguement érotiques que l’auteur a jugé utile d’insérer n’apportent rien de plus... même en pensant à Mathilda May, pour ceux qui ont suivi ...
Donc en résumé, quelques bons moments, et une impression de « déjà vu » ... mais hélas on reste sur sa faim à hauteur de 3 pages sur 4 environ.
Et on arrête de penser à Mathilda May !