Conan le Barbare
Ah, qu’est ce qu’on a pu rire, en 1982 en France, à la sortie de ce film ! Entre les jeux de mots stupides ( certains ont cru intelligent de rebaptiser le film "Connard le Barbant" ...) et les remarques sur le jeu d’acteur de Schwarzenegger (qui en 1980 avait à nouveau remporté le titre de Mr Olympia, le plus prestigieux dans le monde du culturisme), on s’en est donnés à coeur joie. Résultat : on est passés complètement à côté d’un chef d’oeuvre du cinéma. Quand à Schwarzenegger, il est aujourd’hui gouverneur de la Californie ... Une fois de plus, les français ont eu tout bon !
Alors qu’il n’est encore qu’un enfant, Conan assiste au massacre de ses parents, lors d’une attaque menée par l’impitoyable Thulsa Doom.
Réduit en esclavage, il va alors passer le reste de sa jeunesse à pousser une roue ... et devenir si fort qu’il finira par la pousser seul, étant le dernier survivant des esclaves.
Sa musculature lui vaut alors de devenir gladiateur et d’apprendre le maniement des armes et lorsqu’il finit par s’enfuir, il n’ a qu’une idée en tête : retrouver Thulsa Doom et venger la mort de ses parents...
Il y a avait à l’époque dans le domaine de l’Heroic Fantasy, deux poids lourds : Le Seigneur des Anneaux et Conan, un personnage créé par Robert E. Howard en 1932. C’est ce dernier à qui est finalement revenu l’honneur d’inaugurer le genre au cinéma.
John Milius a choisi pour le rôle de Conan un quasi-inconnu, issu du monde du culturisme (comme Steeve Reeves, célèbre acteur de peplums et héros d’une saga de films consacrés à Hercule dans les années 60)... un pari réussi, Schwarzenegger s’avérant parfait en héros musclé et taciturne, au destin hors du commun.
Si le scénario (sur lequel Oliver Stone a collaboré avec Milius) n’a rien dde très original, la réalisation du filmest étonnante. Schwarzenegger n’y prononce que 40 répliques, très courtes pour la plupart. Et il ne s’agit d’un procédé destiné à "cacher la misère"... Les autres acteurs du film (y compris James Earl Jones, excellent dans le rôle du méchant de service) sont encore moins bavards !
La musique de Basil Poledouris (célèbre compositeur, qui a notamment signé les thèmes de Robocop et de Starship Troopers) est en revanche omniprésente. A cet égard, Conan Le Barbare est unique : je n’ai pas le souvenir d’un film avec aussi peu de dialogues et autant de musique ! Pourtant, cela ne nuit aucunement au déroulement du scénario, bien au contraire : l’excellente musique de Poledouris, sublimée par la lenteur de certaines séquences du film, crée de véritables ambiances et ajoute à certaines scènes une authentique dimension épique.
Plus de 25 ans après, le film a certes perdu un peu de sa force et supporte mal la comparaison avec les standards actuels du genre. Il reste toutefois celui qui a posé les jalons et a ensuite été copié de nombreuses fois, mais jamais égalé.
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Ce n’est qu’un hasard, mais la musique de Conan rappelle par moments de manière étonnante celle de Total Recall, avec le même Schwarzenegger !
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