La Nuit Au Musée 2
Larry n’est plus gardien de nuit. En bonne incarnation du rêve américain, il a créé son entreprise et son esprit farfelu a fait merveille pour inventer des produits aussi indispensables que le porte-monaie qui pleure quand on le perd ou la lampe de poche qui luit dans le noir ! Il continue toutefois à rendre régulièrement visite à ses anciens amis, la nuit ... jusqu’au jour où il apprend qu’ils vont être remplacés par des hologrammes et envoyés aux archives du Smithsonian Institute. Pour eux, c’est en principe la fin. Mais le petit singe ayant volé la tablete égyptienne qui leur donnait vie, c’est désormais le plus grand musée du monde qui va s’éveiller chaque nuit !
Autant l’effet de surprise fonctionnait dans La Nuit Au Musée, autant cette suite en manque cruellement ! Non pas qu’il soit désagréable de retrouver les personnages du premier film... Bien au contraire, on en vient à regretter que le film ne se concentre pas sur eux car ils étaient plutôt attachants.
Mais une des recettes d’hollywood en matière de suites consistant à faire toujours plus grand et plus spectaculaire, le cadre du Smithsonian Institute sert de prétexte à une multiplication des personnages et des effets spéciaux. Ca tombe bien, car une autre des recettes destinées à booster les entrées consiste à utiliser des personnages et des acteurs susceptibles d’attirer les spectateurs d’autres pays ... c’est ainsi qu’on retrouve Napoléon (Alain Chabat), Ivan le Terrible et Al Capone (en noir et blanc)... ainsi que Albert Einstein et George Foreman, pour toucher les intellectuels et les amateurs de sport pendant qu’on y est !
Côté acteurs (outre Alain Chabat, qu’on a connu plus inspiré...), Amy Adams, une charmante rouquine avec un air de Marlène Jobert made in USA et qui semble montée sur semelles rebondissantes, remplace Carla Gugino et Hank Azaria (le petit ami de Phoebe parti à Minsk, pour les fans de la série Friends) campe un méchant pharaon affublé d’un zozotement prononcé. On fait rire comme on peut...
Car à l’exception de deux ou trois scènes assez drôles (la rencontre de Larry et de son successeur par exemple), la plupart des gags volent assez bas. Alain Chabat, en empereur grimaçant, complexé par sa petite taille, fait peine à voir. Quant à l’apparition conjointe de Dark Vador et d’un personnage de Sesame Street, c’est du niveau de la cour d’école, digne d’un cinéaste amateur âgé de 12 ans...
Bref, en dépit - ou plutôt à cause - d’une surenchère dans tous les domaines par rapport au premier film, cette suite passe complètement à côté de son sujet. L’humour tombe à plat, l’histoire d’amour entre Larry et Amelia Earhart est aussi émouvante qu’une assiette de haricots verts bouillis... et ce ne sont pas les deux apparitions de principe de Robin Williams au début et à la fin du film qui peuvent sauver l’ensemble du naufrage.
Mais bon... cela pourra faire sourire les plus jeunes, à défaut de les rendre intelligents. C’est déjà pas si mal. Mais à la différence premier, c’est un peu dur à avaler pour les adultes. Alors le bon conseil des Mondes Etranges, c’est de leur mettre le DVD... et de s’éclipser discrètement au bout de 10 minutes !
Commander le DVD ou le Blu-Ray sur Amazon et soutenir les Mondes Etranges !