Esther (Orphan)
Kate et John Coleman ont deux enfants. Ils on font en avoir un troisième, mais l’accouchement a viré au cauchemar... Quelques temps après, ils décident d’adopter une charmante petite fille, très intelligente, très mature, très bien élevée. Mais elle n’est pas tout à fait comme les autres, s’habille bizarrement, ne s’intègre pas aux autres enfants de son école et semble étonnamment manipulatrice ...
Le secret de ce genre de films, c’est avant tout de proposer aux spectateurs des personnages ayant une certaine épaisseur, tout en étant suffisamment ordinaires pour qu’on puisse d’identifier à eux. Et si en plus, leur vie n’a pas été facile, cela ne les rend que plus sympathiques...
De ce point de vue là, la famille Coleman est un modèle du genre. La mère, après avoir accouché d’un enfant mort-né, a sombré dans l’alcoolisme et a failli perdre sa petite fille Maxine... qui est sourde. Et le couple ne va pas très bien.
Pourtant, l’adoption d’Esther semble une bonne idée. Les parents sont épanouis, la petite Maxine est très vite séduite par cette nouvelle grande soeur... seul le jeune Danny, l’aîné des deux enfants (ou plutôt des trois, maintenant) se méfie de cette petite fille qui semble sortie tout droit de La Petite Maison Dans La Prairie.
Mais petit à petit, Esther va tenter de monter les membres de la famille les uns contre les autres et de terroriser ses nouveaux frère et soeur. Une de ses camarades d’école vont également faire les frais de sa vengeance, de même qu’une Soeur de l’orphelinat venue révéler à sa nouvelle famille d’étranges événements ayant eu lieu quelques années auparavant...
Pour son premier film, La Maison de Cire, Jaume Collet-Serra avait déjà fait preuve d’une belle maîtrise et d’une certaine originalité. On ne peut pas parler d’originalité pour Esther, qui se situe dans la grande tradition des thrillers psychologiques, à mi chemin entre La Main sur Le Berceau , et la Nurse, entre Jeune Fille Partagerait Appartement et Les Intrus, mais la maîtrise est toujours là. Jaume Collet-Serra, sans en rajouter, fait monter la tension tout au long du film, avec quelques scènes, comme celle dans le jardin d’enfants, qui sont des modèles du genre.
Et en parlant d’enfants, il faut souligner la formidable prestation des deux petites filles, Aryana Engineer (la petite Max) et Isabelle Fuhrman (Esther), absolument convaincante dans son rôle de psychopathe en herbe ...
Le réalisateur ayant expressément demandé qu’on ne révèle rien de la fin du film, je n’en dirai pas plus. Car c’est vrai que la vision de cette petite fille manipulant sa petite soeur, son grand frère, son père et sa mère adoptifs, sa grand-mère, une psychologue ... c’est quand même franchement fascinant et presque réjouissant ! Jusqu’au moment où elle commence à tuer et où on n’a plus qu’une seule envie, qu’elle soit démasquée et internée, voire pire... ce qui montre bien que le film fonctionne à la perfection ! Et ce serait vraiment dommage de vous gâcher le plaisir de découvrir l’incroyable vérité concernant la petite Esther...
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