Jonah Hex
Jonah Hex a combattu pendant la guerre de sécession, au cours de laquelle il a été amené à tuer un de ses amis, fils du général Turnbull. Ce dernier se venge en assassinant la famille de Jonah Hex sous ses yeux, avant de le marquer au fer rouge. Echappant de peu à la mort, soigné par des guérisseurs indiens, Hex a acquis le pouvoir de dialoguer avec les morts et devient chasseur de primes... jusqu’au jour où le gouvernement fait appel à ses services pour arrêter Turnbull, qui a mis au point une terrifiante arme de destruction massive avec laquelle il a bien l’intention de faire tomber le gouvernement du président Grant.
Les scénaristes ont pris quelques libertés par rapport au comics, en réduisant notamment le rôle des indiens à leur plus simple expression pour faire de Turnbull le méchant de service, ce qui était sans doute plus simple et surtout moins polémique, plus consensuel et donc plus vendeur ! En revanche, le look ravagé de Jonah Hex (Josh Brolin, déjà vu dans L’Homme Sans Ombre de Paul Verhoeven et dans Planète Terreur de Robert Rodriguez) est tout à fait fidèle à l’original ... Et l’acteur s’en sort avec les honneurs, nous rappelant par moment Clint Eastwood, lorsque celui-ci était au meilleur de sa forme en tant qu’acteur.
Megan Fox, elle, n’est pas défigurée et c’est tant mieux ! Mine de rien, la bombe de la saga des Transformers, commence à se faire un nom dans le fantastique et la SF, après Jennifer’s Body et peu de temps avant Jurassic Park 4 ! Evidemment, on la retrouve ici dans le rôle de la prostituée courageuse et amoureuse du héros si cruellement blessé par la vie... Sniff, on en a les larmes qui viennent aux yeux !
John Malkovich, c’est donc le méchant Turnbull et on est content de le voir éviter le piège, qui guète pourtant tous les acteurs de son calibre, d’en faire trop etg de forcer le trait par pur plaisir du cabotinage.
Dans l’ensemble, on peut d’ailleurs reconnaître cette qualité au film de Jimmy Wayman : il ne tombe jamais dans les travers du film classique de super-héros et reste bien davantage dans l’univers (tout aussi classique cela dit) du western.
Les paysages sont superbes, les personnages constituent une belle galerie de sales gueules comme dans les meilleurs westerns "spaghettis" et Jonah Hex ne multiplie pas les actions d’éclat, les rares moments tirant sur le fantastique étant traités avec une certaine habileté et peu d’effets spéciaux. Tout le contraire, donc, de ce qu’on aurait pu attendre !
La seule concession au genre du comics, c’est une certaine faiblesse du scénario, notamment pour ce qui concerne la menace de l’arme de Turnbull, spectaculaire mais assez peu crédible. Dommage ... Mais en dépit de cette relative faiblesse, le film reste séduisant.
S’il fallait comparer Jonah hex à un autre film (ce qui n’est guère facile car le genre fantastique / western est plutôt rare !), on pourrait citer Wild Wild West, avec l’humour en moins... et donc le sérieux en plus ! Presque un vrai western, avec un zeste de fantastique : Jonah Hex est, à sa manière, une rareté. A découvrir, donc.
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