Dylan Dog
Rien ne va plus à la Nouvelle Orléans. Le fragile équilibre entre vampires, loups-garous, zombies et autres créatures fantastiques qui se dissimulent au milieu de la population humaine est sur le point d’etre rompu à cause d’une vague de meurtres. Dylan Dog, qui s’était retiré du domaine du paranormal pour devenir un détective ordinaire, est appelé à l’aide par la fille d’une des victimes. Ne pouvant résister à l’appel d’une belle jeune femme en détresse, Dylan Dog va donc reprendre du service...
Difficile de regarder Dylan Dog sans penser à Constantine... Si on était un tant soit peu de mauvaise foi ( hypothèse purement réthorique), on pourrait penser que le héros de DC Comics, qui a fait son apparition en 1988 est largement inspiré du héros créé en Italie deux avant.
Car Dylan Dog est un détective plutôt blasé, ancien alcoolique, habitué à lutter contre les puissances du mal, qu’il s’agisse de vampires, de loup-garous, de zombies ou de toute autre créature menaçant de rompre le fragile équilibre qui leur permet à toutes de vivre discrètement parmi nous autres, simples mortels...
On pouvait craindre le pire de la part du réalisateur de TMNT, Les Tortues Ninja... mais il faut bien reconnaître qu’il a su retenir le meilleur de cette BD italienne assez proche des comics américains : ambiance très "film noir" des années 50 avec la classique voix off du détective (ce qui est très bien vu pour l’adaptation d’une BD, qui utilise souvent ce procédé dans les "bulles"), humour un peu déjanté avec son assistant récemment transformé en zombie (et qui a du mal à se faire à son nouvel état), intrigue fantastico-poilcière, scènes d’actions sans excès et plutôt réalistes...
Et à la différence de Constantine (le film), Dylan Dog ne se prend jamais au sérieux, avec un humour noir un peu décalé toujours (un peu trop ?) présent et un héros qui garde en permanence une décontraction, une certaine distance par rapport aux événements, un peu à la manière d’un James Bond du paranormal... On appréciera aussi les relations finalement assez ambigües entre les personnages, loin du traditionnel manichéisme hollywoodien.
Brandon Routh (vu précedemment dans Superman Returns, mais aussi dans l’étonnant Scott Pilgrim vs. The World), y est plutôt à son avantage... de même que son excellente voix française (pour une fois, cela mérite d’être souligné). C’est le cas aussi de Sam Huntington (vu lui aussi dans Superman Returns, dans le rôle de Jimmy Olsen, ainsi que dans l’amusant Fanboys), ainsi que d’Anita Briem (vue dans Voyage Au Centre De La Terre). Et n’oublions pas Peter Stormare, excellent en vampire / parrain de la mafia, dont les apparitions sont hélas toujours trop courtes...
Le bilan s’avère largement positif, donc, pour un film au budget modéré (20 millions de dollars), sorti directement en DVD en France (bravo à Condor Entertainment de nous avoir une nouvelle fois déniché un inédit de cette qualité) et dont on aimerait presque, pour une fois, voir une suite !
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