La Maison Au Bout De La Rue (House At The End Of The Street)
Elissa vit avec sa mère depuis le départ de son père. Mais sa mère est peu présente, très absorbée par son travail... Pour essayer de démarrer une nouvelle vie sur de nouvelles bases, elles emménagent dans une petite ville, dans une maison qu’elles n’auraient jamais pu louer s’il n’y a avait pas, un peu plus loin, une autre maison dans laquelle a eu lieu il y a peu de temps un double meurtre : Carrie-Ann, une jeune fille y a assassiné ses parents avant de disparaître. Peu de temps après, Elissa fait la connaissance du dernier habitant de la maison, Ryan, le frère de Carrie-Ann...
Il y a des films, comme ça, dont on est persuadé avant même qu’ils commencent, qu’on en connaît la fin. C’est l’effet que fait La Maison Au Bout De La Rue, dont le titre même est déjà tout un programme. Une jeune fille qui emménage... une maison dans laquelle deux meurtres ont eu lieu... Difficile d’imaginer un point de départ moins original !
Pourtant, peu à peu, on finit par se demander où veut en venir le réalisateur. Car il s’intéresse à ses personnages, dont il nous révèle peu à peu les aspects cachés et qui s’avèrent bien plus complexes que ce qu’on pouvait imaginer, cretains devenant peu à peu attachants, d’autres détestables, ce qui est plutôt rare dans les films de ce genre.
Avec un scénario malin (même si on finit par deviner de quoi il retourne avant que le film nous le dévoile), le réalisateur nous embarque dans un sens, puis un autre, fausse piste après fausse piste, avec une façon plutôt habile de jouer avec les clichés du genre, tout en restant sérieux et sans jamais tomber dans la parodie (comme le faisait parfois la saga des Scream). Là, il n’y a pas de second dégré et le film ne dévie jamais de sa ligne et de son suspense : c’est le spectateur qui interprète ce qu’il voit , souvent de la mauvaise façon !
Et c’est efficace : pas question de lacher le film en cours de route à partir du moment où l’action démarre (c’est à dire après une bonne vingtaine de minutes, quand même). Car la réalisation très sobre de Mark Tonderai et le jeu des acteurs font le reste. Elisabeth Shue ( l’ex petite amie de Marty McFLy dans Vers le Futur 2 et Retour Vers le Futur 3) est parfaite dans le rôle de cette mère un peu névrosée et au passé apparemment assez chargé... Et Jennifer Lawrence (alias Katniss dans Hunger Games) confirme qu’elle a autant de talent que de charme, ce qui n’est pas peu dire.
La Maison Au Bout De La Rue est donc une bonne démonstration qu’on peut encore faire des films d’horreur avec des ados et des maisons abritant des secrets, sans beaucoup de meurtres, sans beaucoup de sang et sans effets spéciaux notables. Juste avec une bonne histoire, quelques bons acteurs et un bon réalisateur. De temps en temps, ça fait du bien !
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