Hansel & Gretel : Chasseurs de Sorcières (Hansel & Gretel : Witch Hunters)

Après avoir été abandonnés par leurs parents dans la forêt et après avoir échappé à la sorcière qui les avait capturés, Hansel et Gretel ont grandi et exercent désormais un métier aussi singulier que dangereux, puisqu’ils sont devenus de célèbres chasseurs de sorcières. Leur nouvelle mission les amène dans un village où de nombreux enfants ont disparu. Ils vont rapidement se rendre compte que des sorcières préparent un sort très puissant, sous la direction dela puissante Muriel. En sacrifiant les enfants, elle espère rendre les sorcières insensibles au feu, qui est leur principale faiblesse...
Surfant sur la vague des adaptations de contes de fées (les version récentes du Chaperon Rouge et de Blanche Neiges des séries TV telles que Once Upon A Time ou Les Frères Grimm), Hansel et Gretel : Chasseurs de Sorcières est au conte d’origine ce que Van Helsing (le film avec Hugh Jackman) est à Dracula : un aimable délire !
Signé Tommy Wirkola, réalisateur de l’étonnant Dead Snow (film de zombies dans la neige, comme l’indiquent son titre et l’origine norvégienne de Wirkola), le film mélange plutôt bien action et comédie, autour d’un scénario suffisamment bien travaillé pour nous faire oublier qu’il ne s’agit que d’un prétexte pour multiplier combats spectaculaires et scènes d’horreur (qui ne devraient guère faire peur aux enfants de plus de 10 ans).
Il y a en effet beaucoup de sang, de décapitations et démembrements, de sorcières brûlées vives et les arbalètes et et autres mitrailleuses (car il y avait des mitrailleuses dans les contes de Grimm, on l’oublie trop souvent...*) crachent leurs carrés et balles à fragmentation à tout va ! Mais il s’agit là d’une violence digne de dessins animés (le coyote aussi tentait régulièrement de faire exploser Bip-Bip), donc pas du tout malsaine et encore moins effrayante !
Rien de tout cela n’est bien sérieux, d’ailleurs... à commencer par les personnages, avec un Hansel plutôt maladroit avec les femmes et diabétique au dernier degré (après avoir mangé les sucreries de la sorcière dans son enfance) et des sorcières comme on les imagine quand on est enfant, le visage couvert de postules, avec un long nez crochu et qui volent sur leurs balais comme Harry Potter pendant une partie de Quidditch !
Quant au casting, Tommy Wirkola a eu la bonne idée d’aller voir du côté des super-héros et a retenu Jeremy Renner, la nouvelle star des films d’action depuis son rôle de l’archer Hawkeye (Oeil-de-Faucon) dans Avengers et la toujours troublante Famke Janssen, alias Jean Grey (Strange Girl) dans la saga X-Men. Et ils sont bien accompagnés par Gemma Arteron (Le Choc Des Titans, Prince Of Persia) dans le rôle de Gretel et l’excellent Peter Stormare dans celui de l’antipathique sherif (car il y avait aussi des sherifs dans l’europe centrale des frères Grimm, c’est bien connu...).
Tout ce petit monde a visiblement pris du plaisir dans ce film et ce plaisir s’avère contagieux. On a même droit à quelques bonnes surprises, comme les armes suprenantes utilisées par Hansel et Gretel ou encore cette redoutable sorcière siamoise...
Que demander de plus ? Un scénario moins farfelu ? Davantage de respect pour le conte d’origine et de rigueur historique ? Soyons sérieux... ce film ne joue pas dans ces catégories là ! Cette version d’Hansel et Gretel est un pur divertissement hollywoodien, le genre de film pour lequel il est préférable de mettre son cerveau de côté pendant 90 minutes.
A condition de ne pas oublier de le récupérer à la fin du film, ça ne peut pas vous faire de mal, bien au contraire...
* Evidemment que non ! Hansel et Gretel a été publié en 1812. A cette époque là, les armes automatiques n’existaient pas... et encore moins les munitions à fragmentation (sauf quand l’arme elle-même explosait entre les mains de son utilisateur) !
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