Les Passagers
Un crahs d’avion. Quelques survivants. Une psychologue pour assurer la fameuse "cellule de crise". Un curieux survivant, dont la seule obsession (parfaitement compréhensible après avoir échappé de peu à la mort)semble être de profiter de la vie et de séduire la psychologue. Et des événements curieux... car la compagnie aérienne semble désireuse de voir l’affaire rapidement classée alors que, parallèlement, les survivants semblent disparaître les uns après les autres.
Immédiatement, le film semble se concentrer sur l’histoire d’amour entre Eric le survivant et Claire la psychologue. Eric, un trader (c’est à la mode ...), semble décidé à changer de vie, à abandonner la course au profit et à se consacrer à l’essentiel. Claire, elle, cèderait volontiers à ses avances s’il n’était pas un de ses patients. Il faut dire que pour une psychologue, elle semble accumuler les problèmes non résolus, entre une relation rompue avec sa soeur et un refus de simpliquer dans une quelconque relation amoureuse...
Mais peu à peu, l’histoire d’amour cède le pas au mystère entourant le crash. Le groupe de thérapie de Claire se réduit comme peau de chagrin et un émissaire de la compagnie aérienne tente régulièrement de l’influencer... car curieusement, les versions des différents survivants diffèrent. A tel point que Claire ne parvient pas à reconstituer les circonstances du crash. Et les apparitions curieuses se multiplient. Des personnages que les survivants connaissent... ou plutôt connaissaient.
Un des points forts du film est son casting. Anne Hathaway joue son rôle de psy fragile tout en subtilité et Patrick Wilson déjà vu dans la version de Joel Schumacher du Fantôme de l’Opéra, dans Watchmen ainsi que dans le glaçant Hard Candy) lui donne une réplique parfaite en séducteur extraverti. Quant aux seconds rôles, on retrouve avec plaisir l’excellent David Morse (Contact, La Ligne Verte, Coeurs Perdus en Atlantide) et Clea DuVall (la punkette de The Faculty, vue également dans Intrusion, Ghosts of Mars de John Carpenter, The Grudge et la série Carnivale ).
Le seul mais gros, très gros point faible du film est sa relative lenteur et l’absence d’une véritable intrigue, mis à part l’histoire d’amour entre Eric et Claire, dans la première partie du film. Heureusement, une fois l’histoire d’amour "consommée", on peut passer aux choses sérieuses ! Et la fin du film rattrappe en un quart d’heure toutes les frustrations qu’on a pu ressentir jusque là.
Car la fin du film - que je ne vais pas tarder à dévoiler, vous êtes prévenu(e)- est un de ces fameux twists désormais si à la mode depuis le Sixième Sens de Shyamalan. Et invariablement, d’ailleurs, c’est toujours la même chose : quelqu’un est mort, alors qu’on le croyait vivant dans le film. Dans l’excellent Uninvited, par exemple, c’était (contre toute attente) la grande soeur... Mais ici, on va plus loin encore, puisque tout le monde est mort, en fait ! Y compris Claire, qui elle aussi était dans l’avion et avait déjà commencé à nouer une relation avec Eric !
Ce qui donne au film, en un rapide flash back à 5 minutes de la fin, une toute autre dimension ! Une dimension presque poétique ... et porteuse d’un formidable espoir. Car c’est vrai que pour une fois, voilà un film qui nous donne une vision optimiste de la mort, sans pour autant verser dans la mièvrerie.
Je ne sais pas ce qu’il en est pour vous, mais moi j’aimerais bien que le jour où je ne serai plus qu’un esprit égaré sur la Terre, mon bon vieux chien mort depuis 30 ans vienne me chercher pour me guider vers l’autre côté ... Lui ou d’autres ... Mais si voulez comprendre ce que je veux dire, il vaut peut être mieux voir le film !
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