Stung
La jeune Julia a créé sa petite entreprise de traiteur et d’organisation de réceptions, avec l’aide de son ami Paul, qui est secrètement amoureux d’elle. Alors qu’ils sont embauchés pour animer une garden party rassemblant tous les notables du coin dans un château isolé dans la campagne, la fête est gâchée par l’irruption d’un essaim de guêpes anormalement grosses... mais le pire est encore à venir. Car ceux qui sont piqués donnent naissance à des guêpes mutantes de la taille de leurs victimes...
Le moins qu’on puisse dire, c’est que le scénariste ne s’est pas foulé pour trouver un prétexte à cette histoire de guêpes géantes, qui se résume à une vague histoire d’engrais mélangé à des hormones de croissance. On se croirait revenu à l’époque de Tarantula (1955) et à tous ces films des années 50 et 60 qui avaient pour titre "l’invasion des xxxxxx géant(e)s" !
La seule (petite) originalité du scénario se trouve dans le choix du couple de héros, créateurs d’entreprise plutôt sympathiques qui vont devoir faire face à l’inattendu et à l’horreur qui vont permettre à Paul, plutôt timide et maladroit, de révéler sa vraie nature de héros, de sauveur et ainsi de conquérir le coeur de sa charmante patronne !
Les scènes d’action et d’horreur sont à la hauteur du scénario... c’est à dire sans originalité particulière, même si elles sont correctement réalisées, avec des effets spéciaux d’un niveau correct. Du moins si on prend le film pour ce qu’il est, c’est à dire un film d’horreur qui louche un peu vers la comédie. Car heureusement, Stung ne se prend pas au sérieux et on a souvent l’occasion de sourire, ce qui permet de prendre un peu de recul et de hauteur par rapport à un film qui, sinon, serait à ranger dans la catégorie des nanars.
Heureusement aussi, les deux acteurs principaux s’avèrent plutôt sympathiques, qu’il s’agisse de Jessica Cook, actrice à peu près inconnue mais qui ne démérite pas ou de Matt O’Leary, qui n’a pas fait grand chose depuis son rôle de Gary (le rival de Carmen et Juni) dans les Spy Kids 2 et Spy Kids 3 de Robert Rodriguez au début des années 2000, mis à part quelques très courtes apparitions dans l’excellent Time Out ou le laborieux Lone Ranger. Et le film bénéficie également de la présence de deux vieux routiers de l’étrange, Clifton Collins Jr (vu récemment dans Transcendance et Pacific Rim) et Lance Henriksen, qu’on ne présente plus.
Grâce à tout cela, la pilule passe et le film se laisse regarder sans véritable déplaisir... mais par Toutatis, que tout cela est dépassé ! On revient quand même ici à un scénario comme on en faisait il y a 50, 60 ans ! On peut trouver l’idée plaisante, avec peut-être un petit côté nostalgique pour ceux qui ont connu ces vieux films... mais la réalité est bien moins agréable et hélas, Stung s’avère être un film d’horreur de série B plutôt banal, qui évite de justesse le pire grâce à son petit côté comédie.