Happy Birthdead (Happy Death Day)

Tree, étudiante membre d’une sororité et au physique avantageux, mène une vie plutôt dissolue, sans trop se préoccuper des autres et de qu’ils peuvent penser. Le jour de son anniversaire, elle se réveille avec une solide gueule de bois dans la chambre d’uin inconnu, avant de partir suivre un cours donné par un professeur dont elle est la maîtresse. Mais elle n’aura pas le temps de fêter son anniversaire, car elle se fait assassiner par un étrange tueur masqué... avant de se réveiller à nouveau dans la chambre du même inconnu ! Rapidement, Tree se rend compte qu’elle n’a pas rêvé et qu’elle est bel et bien en train de revivre la même journée, jusqu’au moment où elle se fait à nouveau assassiner. Elle comprend alors qu’elle est coincée dans une "boucle temporelle" et décide d’utiliser les prochaines journées et ses prochaines vies pour tenter de découvrir l’identité du tueur...
Depuis le fameux Un Jour Sans Fin, auquel le film rend d’ailleurs gentiment hommage, on connaît bien le principe de la boucle temporelle, remise récemment au goût du jour par l’excellent Edge of Tomorrow où Tom Cruise, lui aussi, se faisait tuer avec une régularité de métronome (par des aliens venus envahir la terre), dans un film inspiré d’un manga japonais. Et à chaque fois, le personnage principal plutôt antipathique au début, qui a eu le temps de se rendre qu’il vivait sa vie de la mauvaise façon (selon les normes en vigueur à Hollywood), finit par devenir un type (ou ici, une fille) bien !
Cette fois, le scénariste et réalisateur du film a décidé d’appliquer le principe de la boucle temporelle à un slasher qui n’est pas sans rappeler Scream, avec son tueur masqué (lui même inspiré du fameux Halloween de John Carpenter). Pas bête, car la boucle temporelle présente l’avantage de pouvoir faire mourir plusieurs fois le même personnage, évidemment dans des circonstances différentes (sinon, ce ne serait pas drôle).
Mais le réalisateurne ne tombe pas dans le piège de la facilité en faisant mourir son héroïne de toutes les façons les plus saugrenues, à l’image par exemple d’un Destination Finale (où le scénario le justifiait). Il en profite à chaque fois pour faire progresser l’intrigue de manière relativement habile. Et tout cela avec un budget très modeste (moins de 5 millions de dollars) et un casting d’acteurs inconnus, voire débutants. Mais heureusement, Jessica Rothe (bien qu’ayant un peu passé l’âge de jouer les étudiantes, à 30 ans...) porte plutôt bien le film sur ses (jolies) épaules, tout à tour antipathique puis drôle et touchante. Et la bande originale du film s’avère plutôt sympathique.
Même si Happy Birthdead ne restera sans doute pas dans les annales, il faut saluer sa relative originalité, un assez bon suspense et surtout un twist final qu’on ne sent vraiment pas arriver (ce qui est plutôt rare). Il ne serait donc pas étonnant que la recette soit de nouveau appliquée prochainement dans un Happy Birthdead 2 !