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Invisible Man

Leigh Whannell
samedi 13 juin 2020
par Didier GIRAUD
popularité : 5%

Mariée à Adrian, un riche scientifique spécialisé dans l’optique qui est aussi un homme violent et tyrannique, Cécilia décide de le quitter en pleine nuit avec l’aide de sa sœur, laissant derrière la bouteille de Diazepam avec laquelle elle l’avait drogué. Deux semaines après, elle apprend qu’Adrian s’est suicidé. Peu de temps après, Cecilia commence à se sentir observée. Les phénomènes bizarres se multiplient, jusqu’au moment où elle perd connaissance. A son réveil, elle se rend compte qu’elle a été droguée et retrouve la bouteille de Diazepam qui lui avait servi à droguer Adrian...

L’homme invisible... Ce thème aussi ancien que la mythologie elle-même (le casque d’Hadès, la cape de Siegfried...) a été popularisé dans la littérature par le roman éponyme d’H.G. Wells, publié en 1897. Depuis, on ne compte plus les adaptations cinématographiques et télévisuelles (dont la première remonte à 1933) !

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Les deux derniers réalisateur à s’être sérieusement emparés du thème avaient cherché à le renouveler. En 1992, John Carpenter avait opté pour l’angle de la comédie pour ses Aventures d’Un Homme Invisible réunissant Chevy Chase, Daryl Hannah et Sam Neil. Huit ans après, Paul Verhoeven avait choisi de faire de son Hollow Man : L’Homme Sans Ombre quelque chose d’assez proche d’un film d’horreur.

Leigh Whannel, presque 20 ans après, a décidé de moderniser le thème de l’invisibilité en le rapprochant d’une activité brûlante (particulièrement à Hollywood), celle des femmes victimes de harcèlement. Bien lui en a pris, car l’invisibilité d’Adrian, le harceleur de Cecilia, est un parfait symbole de ces agissements qui, dans l’immense majorité des cas, passent inaperçus et restent impunis, faute de preuves et de témoins. Et bien entendu, comme dans la "vraie vie", personne ne croit Cécilia lorsqu’elle affirme être harcelée...

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Le réalisateur avait déjà fait la preuve dans l’excellent Upgrade de sa capacité à faire beaucoup avec peu de moyens. Pour Invisible Man, il n’a disposé que de sept millions de dollars, soit à peine plus que les cinq millions que Blumhouse Productions accorde à chacun de ses films. Mais cela ne se voit à aucun moment. Il faut dire que l’invisibilité a cela de bon qu’il suffit de ne rien montrer - mais de manière très ostensible - pour suggérer la présence du personnage invisible ! Et Leigh Whannel ne se prive pas d’user et d’abuser de ce procédé aussi peu coûteux que redoutablement efficace. Il faut se souvenir que le réalisateur est un spécialiste de l’horreur, dont il maîtrise toutes les techniques. Sa caméra s’attarde donc assez souvent longuement sur des espaces vides - ou censés l’être - afin d’instiller le doute dans l’esprit du spectateur : Adrian est-il là, ou pas ? Et tout est fait pour semer en permanence ce doute, avec l’utilisation de décors transparents, vitrés, ou constitués de murs blancs, tout cela en pleine lumière... ce qui démontre le talent du réalisateur, qui adopte ici un parti-pris qui va à l’encontre de ce qui est habituellement fait dans les films d’horreur, dont les moments de tension se déroulent généralement dans l’obscurité.

De plus, il est servi par une nouvelle prestation de haut niveau de celle qui porte sur ses épaules la série The Handmaid’s Tale (La Servante Ecarlate) et qui s’est ainsi imposée comme une icône du féminisme... et là aussi, c’est un bon choix, presque une évidence, pour ce rôle de victime de la haine et de la violence d’un homme, tant Elisabeth Moss est omniprésente à l’écran, comme elle en a pris l’habitude dans la série de HBO.

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Pour toutes ces raisons, Invisible Man est sa ns doute ce qui s’est fait de mieux sur ce thème depuis 20 ans au moins... et probablement plus, car avec tout le respect qu’on doit aux monstres sacrés que sont Verhoeven et Carpenter, ce n’est pas si souvent qu’un film de ce genre porte un vrai message, en prise avec son époque... tout en étant un excellent thriller !

Et au passage, Leigh Whannel démontre qu’il est un scénariste / réalisateur avec lequel il faudra compter dans les années à venir. Mais quand on voit ce qu’il est capable de faire avec des budgets ridicules, on espère que son talent passera inaperçu et qu’il n’ira pas le gâcher dans des blockbusters formates à 200 millions de dollars

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