Nightflyers
Alors que la Terre approche de sa destruction, en 2093, un vaisseau spatial extra-terrestre est repéré. Neuf scientifiques embarquent alors à bord du Nightflyers, le vaisseau le plus perfectionné, afin de tenter de prendre contact avec les Volcryns qui, avec leur technologie avancée, pourraient représenter la dernière chance de la Terre. Pour cela, le Nightflyers prend à son bord un télépathe. Mais ce membre d’équipage va s’avérer particulièrement dangereux pour la santé mentale de l’équipage. D’autant plus qu’un changement de trajectoire du vaisseau Volcryn va rallonger le voyage du Nightflyers de 5 mois...
Le mélange entre SF et horreur peut parfois donner de formidables résultats, comme l’a prouvé Ridley Scott avec son Alien. Mais trop de SF peut tuer la SF, malheureusement... et il faut bien avouer qu’en 10 épisodes, cette première saison de Nightflyers accumule de très nombreux concepts de la SF actuelle, jusqu’à provoquer un phénomène de saturation, voire de rejet, chez le spectateur.
Une catastrophe écologique, une mystérieuse race extra-terrestre, un membre d’équipage génétiquement amélioré, un autre doté d’une interface neurale avec le vaisseau, un capitaine qui ne se manifeste que sous forme d’hologramme, une IA qui abrite en fait l’esprit de la mère décédée du capitaine, un télépathe incontrôlable, un robot qui s’ignore, une reine des abeilles... ca fait quand même beaucoup, beaucoup trop !
Si encore c’était la seule maladresse... Mais malheureusement, les scénaristes ont eu la brillante idée de révéler une partie de la fin dès les premières images du premier épisode, ce qui a pour effet de faire perdre d’entrée une bonne partie de l’intérêt de la série ! Et que dire de l’épisode 6, qui n’apporte rien à l’intrigue et est consacré à un équipage de femmes devenues des mangeuses d’hommes dans un vaisseau spatial à la dérive ?
D’épisode en épisode, Nightflyers accumule les clichés (ou les références) sans que cela contribue à rendre la série crédible et passionnante, loin de là. On pense à Alien, on pense à Event Horizon et de manière générale à tous ces films se déroulant en vase clos à l’intérieur d’un vaisseau spatial. Mais à aucun moment, hélas, Nightflyers n’arrive à leur cheville et ne parvient à se démarquer. Et à aucun moment la série n’arrive à trouver son public.
Ce n’est ni un problème de budget (les effets spéciaux sont d’un niveau tout à fait honorable) ni un problème de casting. Certes, la plupart des acteurs sont des quasi inconnus à l’exception d’Angus Sampson (qui lui-même n’a rien d’une star, même si on l’a vu dans les Insidious et quelques autres films d’horreur), mais ils font le job tout à fait correctement et sont à fond dans leurs personnages respectifs.
Malheureusement, on ne s’attache à aucun d’entre eux. La faute à un scénario décousu, à des incohérences, peut être aussi à un manque total d’humour, qui ne rend aucun des personnages sympathique. On ne regrettera donc pas trop que la seconde saison de la série ait été annulée. Il y a aujourd’hui suffisamment de bonnes, voire d’excellentes série de SF