Les Chevaliers et la Walkyrie - La Revanche du Temple
L’intrigue
Etudiant à l’université et romancier en herbe, Peter Stevenson vit seul depuis la disparition tragique de ses parents, survenue douze ans auparavant. Un soir, alors qu’il se remémore ces jours sombres en parcourant un vieil album de famille, le jeune homme remarque sur l’une des photographies un curieux détail qui ne cesse plus de l’intriguer. S’en ouvrant à une amie, la ravissante et ambitieuse journaliste Kate Watson, il mène avec elle une difficile enquête qui ne tarde pas à mettre leur vie et celle de leurs proches en grand danger. Peu après, Peter reçoit la visite d’une énigmatique jeune femme qui semble le connaître mieux que personne.
Elle lui révèlera le plus insoupçonnable des secrets.
Extrait (scène 1)
Comme à son habitude, c’est Erik qui, le premier, posa un pied hors du lit avant de rentrer dans une vieille paire de pantoufles et de filer en direction de la cuisine où son épouse le rejoindrait, des gargouillis dans l’estomac, quelques minutes plus tard. La gorge un peu enrouée en ce matin de mars pourtant exceptionnellement doux, le père de famille savait qu’il ne serait pas dérangé, le retour de son fils, âgé de huit ans, était prévu aux environs de dix-neuf heures, ainsi que son frère et lui en avaient convenu deux jours auparavant, lors d’une banale discussion.
La maison était silencieuse, désertée par l’enfant le temps d’un week-end que le couple avait décidé de passer sans lui. Pas un bruit ne troublait la quiétude des lieux cependant que de l’extérieur filtraient un chant d’oiseau à peine audible et une clarté encore timide dont un faisceau, frappant le mur situé face au vasistas, révélait qu’un nombre incalculable de poussières en suspension voletait en tout point de la pièce. À vrai dire, le monde semblait littéralement s’être mis en sourdine, l’espace de quelques heures seulement, le temps de se retrouver enfin.
Lorsqu’à son tour Elisabeth entra dans la cuisine, elle ne prononça pas un mot, échangeant juste un regard figé à son mari tandis que son visage ne trahissait aucune émotion. Ils allaient prendre leur petit-déjeuner ensemble, à la même table, ainsi qu’ils aimaient le faire ces dix dernières années, en ces murs mêmes qui, depuis qu’ils avaient acquis cette belle demeure, n’avaient pas pris une ride. Un matin comme il y en eut tant d’autres, en somme, à ceci près qu’ils avaient tous deux décidé, trois semaines plus tôt, que celui-ci serait aussi le dernier. Tout avait été soigneusement planifié, jusque dans les moindres détails, et surtout mûrement réfléchi.
Ce soir, leur fils serait orphelin.
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