Tehanu -- Votre note ?


Tehanu

Ursula K. Le Guin
mardi 16 décembre 2008
par Didier Giraud
popularité : 2%

Tehanu s’inscrit dans le cycle aujourd’hui célèbre de Terremer (grâce notamment à l’adaptation par Miyazaki d’un de ses volets en 2006, sous le titre Les Contes de Terremer). Il s’intéresse plus particulièrement au personnage de Tenar, plus connue sous le nom d’Arha la Dévorée, grande prêtresse des innommables dans un épisode précédent.

Tenar a choisi de vivre une vie simple, aux côtés d’un époux paysan. Elle a eu des enfants qui sont aujourd’hui devenus grands et exerce de temps en temps ses talents de guérisseuse... Une vie sans histoires, donc, jusqu’au jour où elle croise la route d’une petite fille sauvagement mutilée, qu’elle recueille. Et jusqu’au jour où un dragon ramène dans sa vie une vieille connaissance : Ged, également connu sous le nom d’Epervier, ex-archimage ayant désormais perdu ses pouvoirs.

L’univers imaginé par Ursula K. Le Guin dans ce cycle de Terremer est assez fascinant, en particulier l’idée d’une magie reposant sur la connaissance du véritable nom des gens ou des choses, de même que l’organisation sociale autour du rôle bien particulier des sorciers.

Malheureusement, tout ceci n’apparaît dans Tehanu qu’en toile de fond. On ne peut reprocher à Ursula K. Le Guin de s’intéresser à ses personnages et en particulier, ici, à Tenar. On ne peut lui reprocher non plus de multiplier les détails concernant la vie quotidienne de ses héros. Ils n’en possèdent que davantage d’épaisseur et on n’en comprend que mieux leur psychologie.

Mais trop, c’est trop ... La multiplication (et parfois la répétition) de détails très terre-à-terre concernant les tâches de la vie quotidienne dans une ferme, de même que les états d’âme permanents de Tenar, rendent la lecture de ce roman, pourtant relativement court, assez ennuyeuse. Si Ursula K. Le Guin avait envie d’écrire un roman sur le thème de la dure vie des paysans dans une société médiévale, elle aurait pu le faire dans un autre cadre que celui d’un cycle de Fantasy... Quant à l’histoire de la petite fille mutilée, on a parfois l’impression de se retrouver dans un mélodrame à la limite de la petite maison dans la prairie... même si on se dit que le personnage présente un intéressant potentiel pour la suite.

Ce roman n’est pas, pour autant, dépourvu de qualités. Il est remarquablement bien écrit, comme c’est presque toujours le cas avec Ursula K. Le Guin et a d’ailleurs remporté les prix Nebula et Locus ! Et pour tous ceux, nombreux, qui ont aimé Le Sorcier de Terremer, Les Tombeaux d’Atuan et l’Ultime Rivage, difficile de ne pas être tenté par ce quatrième opus...

Mais personnellement, ne l’ayant pas apprécié et ayant même eu du mal à en terminer la lecture, je ne le recommanderai pas.

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