Dans un futur qui semble beaucoup trop proche, l’eau est devenue un véritable enjeu, à tel point que les barrages sont désormais protégés par des zones de sécurité équipées de système automatiques de défense pour éviter les actions des "aquaterroristes". Et pour les cas les plus extrêmes, des drones dirigés à distance par des pilotes dont le système nerveux est directement relié aux commandes via des nodules implantés dans leur corps, peuvent être envoyés pour anéantir les agresseurs...

Le père de Memo, un jeune mexicain habitant un petit village paumé au milieu de nulle part, n’est pas un terroriste. Mais son rêve a été brisé par la construction du barrage par une société privée. Désormais, pour faire pousser ses récoltes, le voilà obligé d’acheter de l’eau à prix d’or et il ne parvient même à faire vivre décemment sa famille.

Memo, lui, ne rêve que de quitter son village. Attiré par les nouvelles technologies, il pirate un satellite pour jouer les radio-amateurs et écouter des conversation au hasard, un peu partout sur la planète. Jusu’au jour où il tombe sur une conversation des forces de défense anti-terroristes, qui remonte jusqu’à lui... ce qui va coûter la mort de son père.

Il quitte alors sa famille et rencontre Luz, une jeune femme qui s’est poser des nodules qui lui permettent d’enregistrer ses souvenirs piur les vendre. Elle va s’approprier ceux de Memo, à son insu, et accepter de lui poser à lui aussi des nodules. Grace à cela, Memo va trouver un travail. Mais, quelque part, quelqu’un semble s’intéresser de très près aux souvenirs de Memo ...

Si ça, c’est pas de la vrai, de la bonne et de la pure SF... je ne sais pas ce qu’il vous faut ! D’autant plus que les acteurs et la réalisation sont à la hauteur de l’excellent scénario signé ... du réalisateur lui-même.

On se trouve ici dans un univers assez proche, dans l’esprit, de celui décrit par Jean-Michel Truong dans Le Successeur de Pierre, un roman dont la lecture devrait aujourd’hui être rendue obligatoire pour tous ceux qui veulent essayer de comprendre le monde dans lequel on vivra demain, hélas. Cela se rapproche également de la vision de notre avenir selon les "cyberpunks" tels que William Gibson...

Pour en revenir à des sujets plus légers, on retrouve avec plaisir Leonor Valera, déjà vue dans Blade 2 (encore une talentueuse et superbe actrice mexicaine...) ainsi que Jacob Vargas (La Course à la Mort, La Colline a des Yeux 2). Quant au "héros", un monsieur-tout-le-monde d’une terrifiante banalité, il est parfaitement interprèté par Luis Fernandi Peña.

Clairement, Alex Rivera avait des choses à dire et des messages à faire passer. C’est désormais chose faite, et très bien faite, avec ce premier film militant et convaincant, plein d’une sensibilité bien dosée et d’effets spéciaux aussi discrets qu’efficaces. Espérons qu’il n’en restera pas là ... car des scénaristes / réalisateurs de cette trempe, on n’en connaît pas beaucoup !

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