Space Movie : La Menace Fantoche (Traumschiff Surprise)

On avait déjà eu une parodie de Star Wars avec La Folle Histoire de l’Espace de Mel Brooks, ainsi qu’une parodie de Star Trek avec l’excellent Galaxy Quest. Avec Space Movie, vous avez les deux pour le prix d’un, avec des personnages inspirés aussi bien de la saga de George Lucas que de la série de Gene Roddenberry ! Mais avec un résultat quand même nettement inférieur aux deux films cités ... et également inférieur aux productions de David Zucker, le grand spécialiste du genre.
Evidemment, les méchants martiens sont dirigés par un affreux personnage encapuchonné, qu’on devine défiguré ... Evidemment, son fidèle lieutenant s’affuble à la première occasion d’un casque inspiré de celui de Vador. Evidemment, les "gentils" évoluent dans des décors et avec des costumes (notamment pour la princesse) directement inspirés de ceux de Star Wars (La Menace Fantôme, pour être précis)...
Tout ceci est donc assez prévisible et peu original : l’idée de caricaturer Vador en le transformant en asthmatique n’est pas franchement nouvelle !
Ce qui était moins prévisible, c’était de faire appel pour sauver la Terre au vaisseau spatial Surprise (une caricature phallique assez bien vue du célèbre Enterprise), dirigé par un équipage constitué de "folles" vêtus de pyjamas fluos !
Pourquoi pas, après tout ? On est dans le registre de la comédie. Ca aurait même pu être bien ... si le réalisateur n’avait pas choisi de forcer à ce point le trait sur l’homosexualité de ses héros. Tomber à ce point dans les pires et les plus ridicules clichés, c’est quand même dommage. Et surtout, cela fait au moins 30 ans que cela ne fait plus rire personne. Même en Allemagne, probablement. Du moins, on peut l’espérer...
C’est d’autant plus dommage que cela "plombe" le film, par ailleurs plutôt bien réalisé. Certains gags font quand même mouche, les effets spéciaux sont d’un niveau correct et le scénario s’avère plutôt malin, utilisant intelligemment le prétexte de la référence à Retour Vers le Futur pour emmener ses héros dans le passé, au moyen-âge et pendant la conquête de l’ouest, ce qui s’avère évidemment moins coûteux au niveau des décors !
Mais même si on rit parfois, ça ne suffit pas à faire passer le reste. Avec un peu plus de finesse et en cédant un peu moins à la facilité, Michael Herbig aurait pu signer une véritable parodie, digne des autres "Movies" de la bande à Zucker... au lieu de ça, il se contente de nous livrer une vulgaire pantalonnade du niveau d’une cour d’école primaire... A réserver aux amateurs du genre, donc.
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P.S. : si jamais vous regardez quand même ce film ... vous ne trouvez pas que l’acteur qui interprète le Capitaine Cork ressemble furieusement à Roger Moore ?