Darkness
Venus s’installer en Espagne, une famille américaine s’installe dans une grande demeure, un peu délabrée, en rase campagne espagnole. Mais Regina, la fille aînée de la famille, a un mauvais pressentiment ; son petit frère Paul commence à faire des dessins macabres d’enfants égorgés et leur père ; l’électricité fonctionne mal et plonge régulièrement la maison dans les ténèbres et d’étranges silhouettes semblent alors les observer, cachées dans l’obscurité ; et à chaque fois que l’électricité tombe en panne, leur père semble perdre un peu plus le contrôle de ses émotions, devenant de plus en plus violent ...
La grande force de Darkness, c’est son scénario. Pas moyen de savoir où Balaguero veut nous emmener, tant le film démarre comme tant d’autres consacrés aux maisons hantéses. Apparitions furtives de personnages restant dans l’ombre, phénomènes inexpliqués... tout ceci reste très classique. Et dans la lignée des films de Balaguero tels que Fragile ou La Secte Sans Nom, dans lequel on trouve également des enfants victimes de mauvais traitements). Et lorsqu’on s’aperçoit que le père de famille est en train de péter les plombs, on se dit qu’on se dirige vers un scénario à la Shining.
Mais pas du tout. Même si on apprend que plusieurs enfants ont trouvé la mort dans la maison il y a quarante ans, on se rend compte ensuite que Darkness va bien au delà d’une simple histoire de fantômes. Car la maison a été créée pour une raison bien précise et ce qui a été commencé il y a quarante ans doit désormais être terminé, au moment où une éclipse de lune est annoncée ...
Du point de vue de la réalisation, Darkness est peut être, à ce jour, le meilleur Balaguero. On y retrouve les images furtives et quasi-subliminales que la réalisateur a coutume d’utiliser, mais cette fois utilisées à bon escient, ainsi qu’une bande son classique pour un film fantastique, mais parfaitement dosée et redoutablement efficace. Et surtout, l’utilisation intelligente des ombres et de l’obscurité contribue à la montée progressive du suspense, envahissant peu à peu l’écran au fur et à mesure de l’avancée du film. Une mention spéciale est à décerner aux deux plus jeunes acteurs, Anna Paquin (célèbre pour ses rôles de Malicia dans la saga des X-Men et de Sookie dans la série True Blood) et Stephan Enquist , tous deux remarquables.
Sans effets spéciaux tapageurs et sans effusion de sang, Darkness s’impose comme un classique d’un genre qui a connu ses heures de gloire dans les années 70 et 80... mais j’en ai déjà trop dit ! Sachez toutefois que de nombreuses surprises vous attendent à la fin du film, qui est sans doute une des meilleures qu’on aie vu depuis longtemps !
Commander le DVD ou le Blu-Ray sur Amazon et soutenir les Mondes Etranges !
Commentaires (fermé)