Frankenstein

De nos jours, à la Nouvelle Orleans, deux officiers de police enquêtent sur un mystérieux serial killer. Sa signature : prélever sur ses victimes un ou plusieurs organes... Un étrange individu nommé Deucalion va mettre les policiers sur la trace de Victor Helios qui, selon lui, aurait deux cents ans et aurait créé artificiellement le meurtrier qu’ils recherchent...
En 2004, reprendre les plus vieux mythes du fantastique pour les remettre au goût du jour était une pratique à la mode, notamment à la télévision. Après la série La Belle Et La Bête, après le renouveau des vampires revus et corrigés par Joss Whedon et sa Buffy, Frankenstein était assez logiquement le suivant sur la liste
C’était d’autant plus tentant que Dean Koontz avait fait une bonne partie du travail en revisitant le mythe. Partant du principe que le Victor Frankenstein de Mary Shelley était inspiré d’une personnage réel, l’écrivain imagine le personnage de Victor Helios, un scientifique tentant de créer une nouvelle race, à la recherche de la perfection... Et le fait est qe sa première création, Deucalion, n’a pas grand chose à voir avec la créature bien connue, au cou boulonné et au visage couvery de sutures... Et Victor n’hésite pas à s’appliquer à lui-même ses techniques, poursuivant ses expériences jusqu’à nos jours, utilisant désormais les bio-technologies les plus avancées.
Sur le papier, c’était séduisant. Alors pour réaliser le pilote de ce qui devait devenir une série, on fait appel à Marcus Nispel, qui venait de réaliser un honnête remake de Massacre A La Tronçonneuse. Et pour le casting, on choisit Vincent Perez dans le rôle de Deucalion (qui ressemble davantage à un seigneur Sith qu’à la créature de Frankensein !) , l’excellent Thomas Kretschmann pour interpréter Victor et un vieux routard du fantastique, Michael Madsen, dans le rôle de l’antipathique Harker...
Malheureusement, la mayonnaise de prend pas. Réalisation trop plate, trame policière trop classique, pour ne pas dire banale et ennuyeuse, duo d’enquêteurs sans aucun intérêt (alors que les autres personnages, eux, sont intéressants)... le téléfilm ne parvient pas à décoller et le spectateur sombre peu à peu dans l’ennui. Dans ces conditions, difficile d’imaginer une série ! C’est sans doute dommage, car il y avait de quoi faire beaucoup mieux. Mais c’est ce qu’on peut dire de presque tout ce qui a été adapté des romans de Koontz*, que ce soit au cinéma ou à la télévision, hélas...
* A part quand même le formidable Génération Proteus et Phantoms, un film qui n’a pas eu le succès qu’il aurait mérité !
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