Hunger Games : l’Embrasement (The Hunger Games : Catching Fire)

Depuis leur victoire, Katniss et Peeta ont retrouvé le district 12. Mais l’acte de rebellion de Katniss a fait d’elle un symbole de la révolte qui gronde dans tous les districts de Panem. Pour tenter d’apaiser les esprits, le Président Snow fait pression sur Katniss pour qu’elle effectue une tournée en compagnie de Peeta. Mais la tension continue de monter et Snow décide de frapper un grand coup pour démontrer la puissance du Capitole : les prochains jeux seront ceux de l’expiation, pour fêter leur 75ème édition et opposeront 24 anciens vainqueurs. Pour Katniss, dont le Capitole a décidé de se débarrasser, le cauchemar recommence...
Plutôt bien réalisé par Francis Lawrence (Constantine, Je Suis Une Légende), le film reprend de manière quasi-identique la trame du précédent : la dure vie dans les districts, le luxe outrancier du Capitole, la violence des combats dans l’arène.
Pour les inconditionnels de la saga, ce second volet est plus noir que le premier et développe davantage les aspects politiques... Mouais, faut le dire vite. Car en vérité, on n’apprend absolument rien de nouveau dans ce second Hunger Games ! La révolte latente dans les districts, on la devinait déjà dans le premier et on avait bien compris que les jeux ne servaient qu’à distraire la population de son mécontentement et à canaliser sa violence potentielle.
Il est vrai que les combats dans l’arène et la lutte pour la survie de Katniss, Peeta et leurs nouveaux alliés occupe peut-être (on n’a pas chronométré...) un peu moins de temps que dans le premier film... mais un peu seulement. Pour des jeux censés opposer les meilleurs des meilleurs, les combats s’avèrent du coup assez décevants, avec des adversaires sans aucune personnalité, ni réellement antipathiques ni particulièrement effrayants. Et tout se déroule sans passion, sans véritable suspense, sans grand panache.
Bref, le réalisateur passe à côté de son sujet, au point qu’on peut s’interroger sur l’intérêt de ce second volet. Et on tremble par avance à l’idée de l’adaptation du troisième roman en deux films ! Car si on pouvait se passer de cette suite, à quoi peut-on s’attendre des 3 ou 4 heures de film à venir pour clôturer une histoire qui semble à ce stade ô combien prévisible ?
En plus, on se retrouve avec ce film dans le cadre d’une sorte d’émission de télé-réalité à grande échelle, avec tout ce que cela suppose comme coups bas de la part des participants, comme trucages de la part de la production, comme complicité coupable de la part des spectateurs... un univers qu’on ne connaît que trop désormais, dont on finit par se lasser et qu’on n’a pas vraiment envie de retrouver sur grand écran.
Et pourtant... le film a réalisé un véritable carton aux Etats Unis, le plus gros de l’année 2013 ! Sans doute grâce au (ou la faute au) charme de Jennifer Lawrence, qui porte le film sur ses frèles mais mignonnes épaules, pour le plus grand plaisir du jeune public auquel le film est destiné. Mais tout ça reste très léger et on peut hélas craindre le pire pour la suite, même si on a envie de laisser le bénéfice du doute à une saga qui traite, mine de rien, de sujets importants*...
*sujets qui ont été traités dans le passé avec bien plus de talent dans différents films... mais n’anticipons pas, on aura l’occasion d’entrer dans ces détails lors de la sortie des deux derniers volets de la(fausse) tétralogie Hunger Games !
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