The Signal
Nic et Jonah, deux étudiants au MIT et redoutables hackers sont sur la piste d’un autre pirate, qui se fait appeler Nomad et les a fait accuser d’avoir pénétré le système de sécurité de leur université. Nic, atteint d’une maladie qui lui fait peu à peu perdre l’usage de ses jambes, décide de conduire en compagnie de Jonah sa petite amie Hailey sur la côte ouest, où elle doit aller passer un an d’études. En chemin, Nick et Jonah font un détour pour aller rendre visite à Nomad. Mais la rencontre ne se passe pas comme prévu. Après avoir perdu connaissance, Nic se réveille dans un étrange hôpital qui semble dirigé par un certain Damon et où tout le personnel porte des combinaisons isolantes. D’après Damon, Nic et ses amis auraient été en contact avec une entité extra-terrestre et pourraient être contagieux...
La bande annonce ci-dessus le dit, et pour une fois c’est vrai : ce film est hypnotique. Une fois qu’on a commencé à le regarder, il est presque impossible de s’en détacher !
The Signal ne ressemble à aucun autre film et le spectateur trop habitué à des blockbusters formatés et calibrés, perd très vite tous ses repères. Impossible de savoir où le scénario veut nous conduire. Et dès qu’on croit commencer à comprendre, une image ou une scène nous emmènent dans une autre direction.
Ce genre de film, qui semble évoluer sans arrêt sur un fil, qui déroute en permanence le spectateur, est sans doute ce qu’il y a de plus difficile à réaliser et tout doit être parfaitement calculé et dosé pour que le spectateur ne soit pas tenté de lâcher prise, agacé par un scénario trop tortueux ou des images incompréhensibles. On ne comprend certes pas tout dans The Signal, surtout au premier visionnage, mais cela donne surtout envie d’en savoir plus !
Sur un rythme faussement lent, car il se passe beaucoup de choses dans ce film de seulement 97 minutes, le réalisateur parvient à créer une ambiance très particulière, avec un sens indéniable de l’esthétique, qu’il s’agisse de scènes de la vie ordinaire de ces trois étudiants ou des (rares) scènes d’action. On sent qu’un soin a été apporté à la composition des images, au cadrage, aux lumières... et les quelques effets spéciaux du film sortent eux aussi de l’ordinaire et sont d’autant plus efficaces qu’ils sont rares et inattendus.
Quant aux acteur, ils sont eux aussi excellents. Brenton Thwaites semble bien parti pour faire une très belle carrière après Oculus, Maléfique (le prince Philippe), The Giver et prochainement Gods Of Egypt d’Alex Proyas. Et est tout à faire remarquable dans ce rôle pas si facile du jeune Nic. Quant à Laurence Fishburne, il trouve ici un rôle encore plus énigmatique que celui de Morphéus dans le premier Matrix (et certains pourraient d’ailleurs trouver qu’il en fait un peu trop dans ce registre) !
Les publicitaires vendent The Signal comme "le film le plus audacieux depuis District Nine". De nombreux critiques l’ont comparé à Dark City, ce qui semble un peu plus pertinent. On pourrait également citer Cube... Mais quoi qu’il en soit, on peut difficilement trouver mieux comme références !
On pouvait jusque là regretter que l’année 2014, riche en blockbusters, ne nous ait pas fourni une de ces pépites inattendues, à petit budget et presque passées inaperçues, dont l’amateur de SF raffole. Mais c’est désormais chose faite avec The Signal ! Il va falloir désormais suivre de près les prochains films de William Eubank...
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