Les Gardiens de la Galaxie Vol. 3
Alors qu’ils se reposent sur Knowhere, leur nouveau quartier général, les gardiens de la galaxie sont attaqués par un inconnu particulièrement puissant, qui se fait appeler Warlock, venu pour Kidnapper Rocket. Au cours d’un violent combat, ce dernier est grièvement blessé avant que Nebula parvienne à neutraliser leur agresseur. Pour le sauver, ses amis doivent trouver un dispositif électronique très rare et se rendent sur un astéroïde qui est la propriété d’OrgoCorp, la société qui produit cet élément. Mais leur quête va les amener à affronter le Maître de l’Evolution, un scientifique obsédé par la création d’êtres vivants parfaits et qui est à l’origine de la transformation de Rocket. S’étant rendu compte que le cerveau de l’ancien raton-laveur est un succès unique qu’il est incapable de reproduire, le Maître de l’Evolution n’a qu’une idée en tête : retrouver son ancienne création pour disséquer son cerveau...
C’est la fin des Gardiens de la Galaxie, ou du moins la fin de l’équipe que nous connaissons. Et c’est aussi la fin des Gardiens réalisés par James Gunn, ce dernier occupant désormais un rôle très important chez DC Films, le principal concurrent de Disney / Marvel en matière de super-héros !
Mais ce n’est pas pour autant que la réalisateur a bâclé ce qui sera donc sans doute son dernier film Marvel. Au contraire, il met un terme aux aventures de son équipe de super-héros en beauté, dans le style qui le caractérise, avec beaucoup de décalage.
On se serait bien passés, toutefois, de deux fautes de goût un peu pénibles. La première, c’est le look et la personnalité d’Adam Warlock. Voilà un des plus grands personnages "cosmiques" de l’univers Marvel (au même titre que Captain Marvel dans sa version masculine ou le Surfeur d’Argent), un des plus dignes et héroïques aussi, souvent avec une dimension mystique, tourné en ridicule en le transformant en enfant gâté immature. Certes, on se souvient que dans les comics, le personnage avait connu également connu une période de naïveté après sa "naissance" (sorti d’un cocon directement à l’âge adulte)., mais tout de même à ce point-là ! Et physiquement... le résultat est à peu près aussi réussi que le Namor de Black Panther 2 ! La deuxième faute de goût, c’est cette fin trop pleine de bons sentiments, trop longues, trop gnan-gnan... trop Disney, quoi ! OK, c’est triste, une équipe d’amis qui se séparent pour vivre leur vie chacun de son côté. Mais tout de même... C’est Les Gardiens de la Galaxie ou un dessin animé pour enfants ? On n’avait plus vu une fin aussi ridicule depuis celle du Retour du Jedi, avec la fête chez les Ewoks.
Heureusement, il y a tout le reste. Le scénario est plutôt intéressant, avec la révélation des origines de Rocket et de nombreux rebondissements, ainsi qu’un certain suspense lié à la survie ou non (on ne sait jamais, avec la fin d’une trilogie...) du sympathique raton-laveur.
Le méchant de service, le Maître de l’Evolution, est tout à fait réussi et antipathique à souhait, plus d’ailleurs que sa version des comics. Et le casting (à l’exception de Will Poulter en Adam Warlock, donc...) est, comme souvent, excellent. Bien entendu, on retrouve Chris Pratt, Dave Bautista et Zoe Saldana, mais Pom Klementieff (Mantis) prend un peu plus d’importance et devient de plus en plus drôle avec son côté farceur qu’on ne soupçonnait pas. Et Karen Gillian donne à son personnage de Nebula un aspect de plus en plus humain et émouvant. On découvre également dans ce film un certain Chukwudi Iwuji dans le rôle du Maître de l’Evolution (acteur qu’on reverra dans l’étonnante série Peacemaker, également dirigée par James Gunn) et on retrouve avec plaisir le toujours excellent Nathan Fillion (inoubliable héros de la série Firefly), ainsi que Sylvester Stallone, qu’on ne présente plus, sans oublier Michael Rosenbaum (le jeune Lex Luthor de Smalville) dans le rôle de Martinex (qui pourrait être l’un des futurs nouveaux Gardiens) ainsi que Michael Rooker, qui fait une nouvelle apparition en tant que Yondu...
Et bien entendu, il y a de l’action, encore de l’action et toujours de l’action, avec des effets spéciaux toujours aussi remarquables et, c’est assez nouveau, un niveau de violence rarement atteint dans les films Marvel. Mais cela résulte sans doute d’un choix du réalisateur, si on se réfère à son travail sur Suicide Squad et sa série dérivée Peacemaker.
Quoi qu’il en soit, et en dépit des quelques défauts évoqués un peu plus haut, le film reste un bon divertissement, avec une équipe de héros et d’acteurs auxquels on commençait à s’attacher... Mais toutes les bonnes choses ont une fin, comme on dit, et mieux vaut s’arrêter sur une réussite que sur le film de trop...