Alien vs. Predator : Requiem
Qu’on nous gratifie d’un scénario un peu invraisemblable pour faire en sorte qu’Aliens et Predators se rencontrent dans l’épisode précédent ... passe encore. Mais qu’on fasse de ces monstres (c’est le cas de le dire) sacrés de la Science Fiction de vulgaires figurants de films d’horreur insipides et standardisés, c’est inacceptable.
Dan O’Bannon et les autres scénaristes du premier Alien vs. Predator avaient au moins réussi une chose : terminer le film en ouvrant une belle perspective. Celle de voir une suite se dérouler sur la planète des Predators ... ce n’aurait été que justice de voir pour une fois les chasseurs chassés, qui plus est sur leur propre terrain !
Hélas... son équipage massacré par le predalien (cet Alien né du corps d’un Predator à la fin du premier film, donc), le vaisseau Predator retombe, tel un soufflé mal fait, sur notre bonne vieille planète Terre. Et là, c’est l’horreur ... non pas l’horreur des massacres qui en découlent, mais l’horreur d’un scénario pire que banal, affligeant, à peine digne d’une série B.
Quand on repense au chef d’oeuvre de Ridley Scott, à ce film si bien ficelé par John McTiernan, on a peine à croire qu’on en soit arrivé là.... Et pourtant cet Alien vs Predator Requiem se réduit à un vulgaire film d’ados, avec comme héros un jeune livreur de pizzas timide et amoureux de la plus belle fille du lycée qui, elle, sort avec le beau gosse musclé pas très intelligent mais qui cogne sur tout ce qui bouge, surtout quand il est aidé par ses deux potes, aussi fûtés que lui ...
Vous voyez le niveau ? Alors généralement, à ce stade là de la critique, on trouve un élement positif, comme les effets spéciaux, le jeu des acteurs ou la réalisation par exemple, pour compenser et alléger un peu le propos ...
Mais là, non. A moins qu’on estime qu’une réalisation hystérique (le genre avec trois plans par seconde et des scènes filmées par un cameraman parkinsonien) se déroulant principalement dans le noir soit la marque d’un réalisateur de génie ?
Non, décidément, trop c’est trop et on ne trouve rien dans ce film qui soit susceptible de nous donner envie d’une suite. On a trop peur de voir dans cet hypothétique troisième épisode un croisement d’Alien et de crocodile opposé à un Predator adolescent boutonneux, au beau milieu d’un camp de scouts !
Ou alors une parodie, peut être ?
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