Alien vs. Predator

Les fans de la saga Alien, tous comme ceux de Predator, risquent fort d’être déçus par ce curieux crossover, le premier du genre à ma connaissance au cinéma depuis un certain King Kong contre Godzilla en 1962 ! Predator 2 n’avait pas apporté grand chose au Predator de John McTiernan, de même que les trois Alien qui avaient succédé au chef d’oeuvre de Ridley Scott... il ne fallait donc pas s’attendre à un miracle de la part d’un film qui n’est qu’un prétexte pour réunir des deux monstres extra-terrestres les plus réussis et les plus terrifiants du cinéma !
Si le scénario est un peu limite, on ne peut pas le reprocher à Paul Anderson, puisque les producteurs (dont Walter Hill et David Giler) ont fait appel aux scénaristes d’origine des deux monstres, à savoir Dan O’Bannon et Ronald Shusset du côté d’Alien, et Jim et John Tomas du côté du Predator, rien que ça !
Toutefois, on sent que ces brillants scénaristes ont "ramé" pour aboutir à un scénario capable d’expliquer pourquoi et comment des Aliens affronteraient des Predator sur notre terre, sans trop renier des différents films des deux sagas ... pas facile tous jours, d’être scénariste à Hollywood !
De quoi s’agit-il au juste ? De la découverte dans les glaces de l’antarctique d’une pyramide souterraine rappelant celles des égyptiens et des aztèques... qui va s’avérer être le terrain de jeu des Predators, cette race de chasseurs dotée d’un sens de l’honneur assez particulier, qui ont coutume tous les 100 ans d’y organiser un vaste combat entre eux et les Aliens. Le rôle des humains là dedans ? Il faut bien des hôtes, pour que les Aliens, puissent naître et se développer (d’où une certaine chambre des sacrifices)... ce que ne tarderont pas à découvrir les membres de l’expédition commanditée par Charles Bishop Weyland (Lance Henriksen).
Inutile de dire davantage de mal du scénario ... et reconnaissons que le film est, pour le reste, plutôt réussi. Paul Anderson réussit à créer une ambiance oppressante dans des décors rappelant, dans l’esprit (l’action ne se situe plus dans un vaisseau spatial, mais dans une pyramide), ceux du premier Alien.
Reconnaissons aussi que l’affrontement entre des Predators toujours à la pointe de la technologie en matière de camouflage, mais aussi d’armes offensives (j’ai bien aimé le filet à découper les ennemis ...), et des Aliens toujours aussi redoutables, imprévisibles et hyper-hostiles, vaut son pesant de cacahuètes !
Les effets spéciaux sont à la hauteur de "l’événement", et on ne s’ennuie évidemment pas une seule seconde, entre les différentes scènes opposant des aliens à des predators, mais aussi des predators à des humains, des humains à des facehuggers (ces saletés arachnéiformes qui sortent des oeufs pondus par la reine Alien), des facehuggers à des predators, des humains à des aliens ...
Les fans d’Alien seront par ailleurs heureux de trouver une référence à leur saga préférée, avec la présence de Lance Henriksen dans le rôle de Charles Bishop Weyland... Bishop ayant été dans Aliens (et pour une courte apparition dans Alien 3) un androïde interprèté par le même Lance Henriksen.
Et en prime, on a droit à une fin plutôt prometteuse, nous montrant la naissance d’un alien émargeant du corps d’un predator... ce qu’on appelle aujourd’hui un "predalien" !
Les scénaristes ont sans doute été payés très cher pour arriver à un tel résultat !
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