Zathura, une aventure spatiale ( Zathura )
Imaginez un jeu de société ... qui ne serait pas un jeu, mais vous projetterait dans un univers à part, dont vous ne pourriez sortir qu’en terminant le jeu. Telle est l’hypothèse de départ de Zathura, comme celle de Jumanji. Mais Zathura se déroule dans l’espace. Le jeu est censé dater ( on le devine à son look, et à celui des divers vaisseaux et créatures que les héros vont rencontrer au cours de leur partie) des années cinquante. A cette époque, tout était simple : il y avait des héros très héroïques (des capitaines, des commandants, des amiraux) et des méchants très méchants, avec des noms à consonnance méchante, tels que les zorgons. Tout cela se déroulait dans un espace profond truffé de pluies de météorites et de trous noirs. Et on pouvait y trouver des robots façon Robbie (cf. Planète Interdite), tout en jouant parfois avec des paradoxes temporels... Zathura, c’est tout ça mélangé. Mais le cocktail est un vrai régal !
Tout commence avec deux frères que tout oppose, qu’on découvre chez un père qui vient de divorcer, dans une maison qu’Hollywood nous présente comme un taudis (la mère ayant gardé la résidence principale) , mais qui ferait envie à 9 français sur 10 ...
Le plus jeune est bourré d’imagination mais infoutu de rattraper un ballon. Et l’aîné est un bourrin doué en sport, mais qui ne voit pas plus loin que la distance à laquelle il est capable de lancer le même ballon. Et tous deux se battent pour gagner l’affection d’un père qui fait ce qu’il peut, mais a d’autres soucis ... Jusqu’au jour où le plus jeune découvre dans la cave un jeu de société, et où il a le malheur de lancer une partie. C’est alors que les ennuis commencent. Les éléments de jeu font irruption dans la réalité, la maison est rapidement dévastée, et les deux frères comprennent très vite que le retour à la normale passe par un parcours complet : il leur faut terminer la partie pour retrouver le monde « normal ».
On ne peut pas dire, surtout si on a vu Jumanji avant, que ce film réserve de grandes surprises. Il est assez prévisible, avec tous les éléments classiques du genre, destinés à nous arracher quelques larmes lorsque finalement les deux frères ... mais non, je ne vais pas vous raconter la fin, vous la devinerez vous même ! Enfin, si vous avez un Q.I. supérieur à 50 ...
Mais c’est très sympa à regarder, avec ou sans enfant à côté. Tout amateur de SF étant de toute manière un grand enfant (le débat est ouvert !), ce film éveillera en vous les premiers frissons qui ont accompagné il y a (quelques années - quelques dizaines d’années - plus encore - rayer les mentions inutiles) votre découverte de la SF, que ce soit en BD, à la télévision au cinéma, ou dans un bouquin. Et rien que pour ça, Zathura mérite le détour !