Le nombre 23 (The Number 23)
J’ai longuement hésité (au moins deux ou trois minutes...) avant d’écrire un article sur ce film sur ce site : s’agit-il vraiment d’un film fantastique. Certains diront sans doute que non ... mais moi et mon imagination préférons croire qu’il y a autre chose dans ce film que l’intrigue ( certes passionnante) policière. Il y a en effet un élément fantastique dans ce film. L’avez-vous remarqué ? Le remarquerez-vous ? Pour ceux qui veulent essayer de deviner, ne lisez-pas la suite ... Mais pour moi, l’élément fantastique dans ce film, ce n’est pas le nombre 23. Aussi troublant soit-il, un nombre est un nombre, qui peut par la magie des mathématiques possséder l’étrange propriété de se retrouver un peu partout. Non, le véritable (et le seul) élément fantastique de ce film, c’est bien entendu Ned, le chien !
11 septembre 2001 ... 11 09 2001 ... 11 + 9 + 2 + 1 = 23 ... Les exemples de ce type sont innombrables, qu’il s’agisse de l’heure de l’explosion de la bombe atomique d’Hiroshima ou du fameux chiffre du diable (2/3 = 0,666) qui obéissent aux même genre de règles.
Et le héros du film semble poursuivi par ce nombre. Lui qui vivait une petite vie tranquille va se retrouver en pleine paranoïa après avoir lu un roman qui semble, à peu de choses près, retracer sa vie... avec d’invraisemblables coïncidences autour du nombre 23.
Je n’en dis pas plus, car ce serait gâcher votre plaisir !
J’ajouterai seulement deux chose : que Jim Carrey est remarquable dans ce film. Il prouve une nouvelle fois, après Truman Show, qu’il est un véritable et excellent acteur, et pas seulement un comique grimaceur ; et que Joel Schumacher s’impose peu à peu, film après film, comme un des grands réalisateurs de notre époque.
Il est quand même le réalisateur de Génération Perdue, de l’Expérience Interdite, et de deux Batman (Batman Forever puis Batman & Robin) ! Mais il est aussi, et surtout (je fais une exception, car c’est un "vulgaire" polar, mais il fait partie de mes films préférés), le réalisateur de Chute Libre.
Et sa réalisation atteint véritablement des sommets dans le nombre 23. L’ambiance y est parfaitement glauque ... on se demande parfois si on se trouve dans l’imaginaire du héros lorsqu’il lit le fameux roman, ou bien dans un de ses rêves (qui deviennent peu à peu des cauchemars) ou encore dans la réalité ... A ce titre, le film rappelle un peu l’ Antre de La folie, un des chefs d’oeuvre de John Carpenter.
Mais la comparaison s’arrête là, et Le Nombre 23 est bel et bien une oeuvre originale et remarquable.
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