Même s’il n’est pas vraiment surprenant (on se doute bien que le vieux conteur n’est autre qu’Angys lui-même), Le Dragon Des Mers est suffisamment réussi pour plaire à un plublic autre que celui des plus jeunes.

Le scénarieux est en effet plutôt astucieux, avec une "théorie" expliquant la disparition du monstre du Loch Ness et en situant les événements pendant la seconde guerre mondiale, avec une armée écossaise tendant des filets d’acier pour piéger d’éventuels sous-marins allemands, ce qui donne au film un petit côté tragique et permet de faire monter le suspense jusqu’à la fin.

La première partie est plutôt classique : Angus fait connaissance avec celui qu"il a baptisé "Crusoé" et qu’il tente de cacher ... tant que cela est possible, car le petit animal subit des crises de croissance plutôt impressionanntes ! Et même petit, le dragon des mers ne peut passer inaperçu du chien de la maison qui évidemment ne rêve que de se faire les dents sur le petit animal qui a bien du mal à lui échapper avec ses nageoires dans les couloirs de la maison ! Cela nous donne quelques scènes déjà vues des dizaines de fois dans de nombreux films "animaliers"... mais cela fera sans doute plaisir aux plus petits !

La seconde partie est nettement plus intéressante, quoi que totalement invraisemblable. Que Crusoé prenne 3 mètres en une nuit, passe encore. Mais que Angus (qui en outre souffre d’une phobie de l’eau) sur le dos d’un Crusoé ayant atteint sa taille adulte, supporte en souriant des plongées profondes dans une eau dont on peut supposer que la température ne dépasse pas 5 degrés, semble quelque peu exagéré...

Cela dit, on oublie assez facilement ces quelques facilités que le scénariste s’est accordé, au vu des superbes images qui nous sont proposées, qu’il s’agisse des magnifiques décors naturels du Loch Ness ou des effets spéciaux remarquables dès lors qu’il s’agit de nous montrer un Crusoé adulte, mi-reptile, mi-dragon, mi-dinosaure (oui, ça fait trois demis, désolé)...

Avec un final assez dramatique et émouvant, sorte de mélange entre Sauvez Willy, King Kong et Jurassic Park, dans lequel Crusoé parvient de justesse à échapper à l’artillerie écossaise, Le Dragon Des Mers atteint son objectif : émerveiller les enfants, intéresser les adultes ... et laisser la porte ouverte à une éventuelle suite. En résumé c’est un produit typiquement hollywoodien, bien calibré et formaté... mais un produit d’une certaine qualité, bien meilleur en tout cas que la plupart des films qui se sont intéressés au mythe du Loch Ness !

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