L’Empire des Ombres (Vanishing on 7th Street)
Et tout à coup, une nuit, sans aucune raison, sans avertissement, l’électricité s’arrête. Et les ombres en profitent... Au matin, il ne reste plus que quelques chanceux, qui ont bénéficié d’une source de lumière autonome. De tous les autres, il ne reste que leurs vêtements, à même le sol, dans des voitures ou sur des chaises... Quatre personnes trouvent refuge dans un bar, dont les lumières fonctionnent sur groupe électrogène. Mais pour combien de temps ? Et surtout comment survivre au delà, alors que dans le même temps, le soleil se lèvede plus en plus tard et se couche de plus en plus tôt ?
Y a-t-il une peur qui soit plus universelle que la peur du noir ? Sans doute pas. Et quand on a peur du noir, on ne sait pas exactement de quoi on a peur. C’est exactement le principe du film, puisqu’à aucun moment on ne saura ce qui se passe, de quoi il retourne, quelles sont ces ombres, ce qu’elles veulent, ce qu’elles font et encore moins comment et pourquoi tout cela est arrivé ! Tout ce qu’on sait, très vite d’ailleurs, c’est qu’il faut éviter de se retrouver dans le noir, ce qui s’avère particulièrement stressant en l’absence de source d’énergie et de lumière du jour.
L’Empire des Ombres n’est pas un film d’horreur au sens habituel du terme. A part peut être au début, avec la scène de l’hôpital, on ne voit rien d’horrible ni même de véritablement effrayant. Et les ombres qui se déplacent sur les sols, les murs ou les plafonds ne font que suggérer une menace dont on ignore tout. En fait, c’est la situation qui est horrible, car on se rend rapidement compte qu’il n’y a guère d’espoir pour les quelques survivants.
Parmi eux, on retrouve avec plaisir Hayden Christensen, l’inoubliable Annakin Skywalker de la trilogie Star Wars, dont le prénom dans le film est Luke. On se demande d’ailleurs si c’est un hasard, car la jeune femme à la recherche de son bébé s’appelle Rosemary (Thandie Newton, déjà vue dans Entretien Avec Un Vampire, Les Chroniques de Riddick et 2012)... On retrouve aussi un vieil habitué de l’étrange, John Leguizamo... ce qui n’a rien d’étonnant si on considère que Brad Anderson est un grand amateur de SF et de fantastique, comme en témoigne le film Frankenstein’s Planet’s Monster qu’il a réalisdé en 1995 en hommage à Ed Wood (réalisateur du plus célèbre nanar de l’histoire du cinéma de SF) !
C’est peut être pour cette raison que ce film sans prétention aucune fleure bon la SF à l’ancienne, celle de La Quatrième Dimension ou d’Au Delà Du Réel, lorsqu’il suffisait d’une bonne idée de départ pour faire un bon épisode. C’est peut être aussi pour cette raison que la fin est un peu décevante, un peu baclée... mais cela ne suffit pas à gâcher le plaisir des 90 minutes qui la précèdent.
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