Hostel : Chapitre 2
Paxton (le "chanceux" survivant de Hostel 1) est de retour à la "civilisation" ! Le calvaire qu’il a vécu a cependant laissé des traces, notamment il craint pour sa vie, il a peur que l’organisation Elite Hunting le retrouve...
A Rome, des étudiantes s’apprêtent à partir pour Prague. Le voyage en train sera mouvementé, elles ne s’en doutent pas, mais le piège se referme petit à petit.
Après avoir créé une petite surprise dans Hostel Chapitre 1 (surtout en poussant dans l’horreur des scènes de torture), il fallait relever le challenge basique de se renouveler... et c’est un échec !
Le film met encore en scène les bas instincts, avec une même trame de base, même développement, même longueurs (voire pire), même scènes de torture (sur le fond), le piège se referme classiquement comme dans le premier opus, pas beaucoup d’originalité ne se dégage de l’ensemble, et pour une même conclusion finale ! c’est presque un double parfait... A croire que pour cette suite Eli Roth est seulement capable d’écrire les même histoires en mettant en scène des mêmes personnages qui volent, boivent, se droguent, se dépravent, torturent etc... Au passage, les gens d’Europe de l’Est sont toujours autant "mis en valeur" dans ces "domaines" (ils apprécieront encore sûrement).
La grande différence qu’apporte ce volet, alors que le 1 proposait des victimes masculines, changement radical dans ce second opus les principales victimes sont des femmes ! Pour augmenter l’horreur et "choquer" encore plus, son principe de base est de pratiquer une surenchère dans l’accumulation de violence gratuite juste pour la violence gratuite, avec principalement notamment des violences faites aux femmes et aux enfants (comme si la réalité n’était déjà pas suffisante et encore pire sur ces points)... on se demande à ce rythme là quelle sera la surenchère suivante, ce qui va être pire encore la prochaine fois comme scène de torture ? peut être sur une mamie en déambulateur, une femme enceinte, un bébé, ou peut être pire encore : un chaton !!! no comment.
Si il y a un point positif par contre dans lequel Eli Roth est très doué (hormis la relative imagination pour "concevoir" des scènes de torture surréalistes) c’est la facilité avec laquelle il nous amène à nous méfier de Mr tout le monde... il prend plaisir à retourner les situations mettant en scène des personnages en apparence ordinaires, le classique "bon père de famille"... et ça marche !
A ce titre nous découvrons d’ailleurs un peu plus les "coulisses" de Elite Hunting en nous mettant un peu du coté des bourreaux... Certains se préparent comme des boxeurs, alors que d’autres sont en apparence plus scrupuleux, plus "frustrés" ou "paumés"... mais les plus dangereux ne sont pas forcement ceux que l’on croit !
En outre le retournement final est plutôt habile (du moins bien amené) et très... "douloureux" !
Au casting : grosse surprise ! pas du coté des pauvres victimes (qui ont certes une plastique avantageuse), mais du coté des tortionnaires : Roger Bart et Richard Burgi (qui jouent Stuart et Todd) sont bluffant ! (Richard Burgi, j’étais fan de The Sentinel, j’avais l’habitude de le voir en gentil, là il m’a traumatisé -on l’a vu aussi dans le premier rôle d’un "Starship Troopers 2 : Héros de la Fédération" une suite plutôt faiblarde de l’oeuvre de Verhoeven-).
Tout ceci est un peu léger pour bâtir une suite digne de ce nom... au bilan, ce volet n’apporte pas grand chose à l’Hostel original... trop de choses à enlever, trop à refaire ou à ajouter, ce film est passé à coté.
il y a un Hostel 3 en préparation... (il faudra que le scenario soit sérieusement travaillé pour tenter de renouveler un peu la franchise)
il y a dans ce film une petite apparition "gastronomique" de Ruggero Deodato le réalisateur de Cannibal Holocaust qui fera sûrement plaisir aux amateurs de films d’horreur italiens ou comme certains diraient ici même, aux "cinéphiles déviants"...
Heather Matarazzo a un petit rôle au début de l’Associé du diable (la jeune fille abusé dans l’affaire Gettys)
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