La Dame En Noir (The Woman In Black)
Arthur Kipps est un jeune avocat qui ne se remet pas de la mort de sa femme, élève seul son fils dont il reste distant, a des pensées suicidaires et est sur le point de perdre son travail. La mission qu’on lui confie est sa dernière chance de le garder : il s’agit d’aller remettre de l’ordre dans les affaires d’une cliente récemment décédée, Alice Drablow, et de vendre sa maison. Il se rend donc à Crythin Gifford, un petit village perdu dont les habitants vont tout faire pour l’inciter à renoncer et à repartir. Mais Arthur va s’obstiner et découvrir ce qui terrorise les villageois, lorsqu’il va passer une nuit dans le manoir des marais, là où vivait Alice Drablow, isolée du monde...
L’Angleterre du début du suècle dernier, des marais, un manoir, des enfants qui disparaissent, des villageois terrifiés : pas de doute, on est bien dans l’univers si cher à la Hammer dans les années 50 et 60.
Mais James Watkins (réalisateur d’Eden Lake et scénariste de The Descent : Part 2) ne s’est pas contenté de cela, loin de là. Avec une bande son digne des meilleures du genre (comme celle de L’Exorciste, par exemple) et une réalisation partoculièrement soignée et habile, il parvient à créer une ambiance particulièrement pesante dans un premier temps, puis de plus angoissante...
Et lorsque le héros du film décide de passer une nuit dans le manoir des marais, on atteint véritablement des sommets. Tout en restant d’une sobriété exemplaire au niveau des effets spéciaux, James Watkins parvient à faire sursauter les spectateurs, et pas qu’une fois... C’est quasiment imparable, et suffisamment rare pour être digne d’être souligné. Vous pouvez avoir vu tous les Freddy, les Scream, les Destination Finale et des dizaines d’autres films d’horreur en tout genre, cela ne changera rien à l’affaire, vous n’y couperez pas, l’horreur survenant toujours là où ne s’y attend pas lorsqu’on ne s’y attend pas !
La Dame En Noir est un film fantastique d’une efficacité redoutable, quasiment du début à la fin. Et Daniel Radcliffe y est remarquable, traversant le film tel un fantôme, semblant presque détaché des événements, sans manifester d’émotions à part peut être le vide de la dépression dont souffre son personnage. Bien secondé par d’excellents seconds rôles, notamment Ciaràn Hinds (vu récemment dans John Carter, Ghost Rider 2, Le Rite et ... le dernier Harry Potter !)qui interprète le pesonnage de Mr Daily, seul habitant apparemment normal du village... mais apparemment seulement !
Seul point noir du film : sa fin. Comme par hasard, c’est le seul moment du film où le scénario s’écarte du roman de Susan Hill, comme s’il fallait absolument trouver une "happy end" pourtant beaucoup plus hollywoodienne que britannique ! On pardonnera toutefois cette eptite faute de goût pour ne retenir que l’essentiel : La Dame En Noir est un film qui vous fera sursauter, qui vous fera frissonner, qui vous fera PEUR ! Et ça, ça n’a pas de prix.