Leviathan
A quelques jours de la fin de leur mission en Atlantique, une équipe de mineurs sous-marins dirigée par un géologue découvre une épave, celle du Leviathan, un navire russe apparemment coulé par une torpille. Mais bizarrement, le Leviathan est officiellemet répertorié dans la mer baltique. Et d’après le journal de bord du capitaine, son équipage aurait été décimé par une épidémie foudroyante. Peu de temps après, un des mineurs est atteint de mystérieux symptomes après avoir bu une flasque de vodka qu’il avait ramené du Leviathan et décède en quelques heures, apparemment victime d’altérations génétiques... qui se poursuivent après sa mort ! Pour le reste de l’équipage, c’est le début d’un long cauchemar...
Il y avait sept membres d’équipage dans Alien (qui était, on s’en souvient, le 8ème passager...), il y en a huit dans Leviathan. L’action de The Thing se déroulait dans une station polaire, celle de Leviathan dans une station sous-marine. Et on pourrait égréner longuement toutes les similitudes, nombreuses, entre le film de George Pan Cosmatos et ses deux prestigieuses références, comme par exemple le rôle joué par la compagnie condamnant ses employés à une mort horrible, en encore les métamorphoses subies par les corps des victimes (The Thing). On trouve même au générique, pour les décors, de nom du grand Ron Cobb qui avait travaillé sur Alien (il avait notamment conçu les intérieurs du Nostromo).
Il n’est donc pas étonnant d’éprouver un sentiment de déjà-vu en regardant Leviathan, sorti dix ans après Alien, sept ans après The Thing et aussi après bon nombre de pâles copies de ces deux films cultes...
Mais en dépit d’un scénario faiblard (pourtant signé de David Webb Peoples, scénariste de Blade Runner, de Ladyhawke, du Sang Des Héros, de L’Armée Des 12 Singes) , qui ne nous offre un fin assez ridicule et ne nous apporte aucune explication crédible sur l’origine et la nature de ce "virus", le film fonctionne plutôt bien, avec une réalisation et des effets spéciaux efficaces*.
Il faut dire que George Pan Cosmatos est un bon spécialiste du film d’action et de suspense et qu’il a su bien s’entourer sur Leviathan. On a déjà évoqué Ron Cobb et David Webb Peoples (même si on l’a connu meilleur...), on pourrait également citer Jerry Goldsmith pour la musique et bien entendu les acteurs. Peter Weller (devenu célèbre deux ans avant avec Robocop) est plutôt intéressant dans un rôle de scientifique pas très à son aise avec le commandement d’une équipe de mineurs, Amanda Pays (vue dans les séries Maximum Headroom et Flash) est un atout charme indéniable pour le film et Richard Crenna offre une prestation solide, comme toujours.
On passe donc un bon moment avec Leviathan, même plus de 20 ans après, même s’il manque cruellement d’originalité. On ne compte plus les films inspirés (et généralement il s’agit plus de plagiat que d’inspiration) de ceux de Ridley Scott et John Carpenter... mais parmi tous ceux-là, Leviathan sort quand même nettement du lot !
* Leviathan a remporté le prix des meilleurs effets spéciaux au Festival d’Avoriaz 1990.
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