Sparks

Ian Sparks fait partie des "13 de Rochester", les treize personnes ayant survécu à l’irradiation d’une météorite tombée sur Rochester. Mais à la différence des autres, il ne subit apparemment aucune altération génétique et ne développe aucune capacité spéciale. Pourtant, à la mort de ses parents, Ian décide de devenir un justicier et de combattre le crime. Il rencontre alors Lady, une justicière dont il tombe immédiatement amoureux. Tous deux sont sur le point de se marier lorsqu’un tueur en série s’en prend à Lady, après avoir neutralisé Ian. Celle-ci, ne lui faisant plus confiance, le quitte. Pour Ian, qui est également accusé de meurtre, c’est le début de la descente aux enfers...
Comme l’annonçait le sous-titre d’une des affiches du film, les super-héros aussi peuvent avoir un côté obscur. On n’avait d’ailleurs pas attendu Sparks pour le découvrir puisque aussi bien Batman avec la trilogie de The Dark Knight que les Watchmen nous avaient plongé dans les aspects les plus noirs de le dure vie de super-héros.
C’est d’ailleurs plus vers Watchmen, ainsi que vers Sin City pour son ambiance de film noir, que penche le long métrage écrit, produit et réalisé par Christopher Folino, d’après son propre roman graphique. Mais après tout, on n’est jamais si bien servi que par soi-même !
On y retrouve en effet tous les éléments caractéristiques du film noir, sur le fond comme sur la forme, avec ses personnages un peu minables, ses meurtres, ses trahisons, ses femmes fatales et leurs infidélités, sa voix off, ses images sombres. De ce point de vue là, Folino va même assez loin dans la descente aux enfers de son héros, qui devient plus ou moins proxénète...
Evidemment, ça change un peu des productions actuelles tirées des comics de chez Marvel et DC... d’autant que ce second film de Christopher Folino après Gamers : The Movie est un film indépendant, aux moyens et aux effets spéciaux très limités, et au casting plutôt modeste, même si on a déjà vu Ashley Bell dans Le Dernier Exorcisme (ainsi que sa suite) et si on retrouve toujours avec plaisir Jake Busey*.
Mais le scénario n’est pas dénué d’intérêt, même si on a parfois un peu de mal à le suivre. Est-ce voulu ou pas, c’est difficile à dire, mais le récit est plutôt déstructuré... heureusement, on est récompensé dans la dernière partie du film, lorsque toutes les pièces du puzzle se mettent en place, ce qui réserve quelques surprises au spectateur.
On peut regretter toutefois que Folino ne soit pas allé jusqu’au bout de sa démarche, en restant dans le non-dit et le non-montré... Le film aurait sans doute gagné à être beaucoup plus dur, plus trash, puisque de toute manière il ne s’adressait pas au même public que ceux de Marvel / Disney... Il en aurait sans doute été plus marquant et moins anodin, car il faut bien avouer que même si Sparks s’avère divertissant l’espace de 90 minutes, il sera ensuite rapidement oublié.
* qui a quand même tendance ces dernières années à se consacrer au cinéma bis, comme en témoigne son rôle récent dans Nazis At The Center Of The Earth...
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