Toys
Avant de mourir, Kenneth Zevo, un excentrique ayant fait fortune dans l’industrie du jouet, décide de confier la gestion de son usine à son frère Leland, général dans l’armée américaine, en attendant que ses deux enfants Leslie et Alsatia, soient suffisamment mûrs pour prendre sa suite. Mais les deux sont de doux rêveur, alors que Leland a les pieds bien sur terre et a des projets bien précis pour transformer peu à peu la fabrique de jouets en usine d’armement ! Petit à petit, il prend le contrôle des différents départements et lance la fabrication de chars et d’hélicoptères miniatures équipés d’armes bien réelles. Leslie et Alsatia n’ont plus le choix : ils doivent mener la révolte, avec l’aide des anciens jouets créés par leur père...
Un an après avoir interprèté un Peter Pan vieillissant et en léger surpoids dans le Hook de Steven Spielberg, Robin Williams revient au film pour la jeunesse avec Barry Levinson (qui l’avait déjà dirigé dans Good Morning Vietnam), qui fait appel à lui pour le rôle de Leslie Zevo. Un rôle taillé sur mesure pour lui, avec un personnage de rêveur, à la fois sensible er farfelu, et refusant comme Peter Pan de grandir ! Bien entouré* par Joan Cusack (la "veuve noire" des Valeurs De La Famille Addams) et Robin Wright Penn (la princesse de Princess Bride), Robin Williams n’est toutefois par la véritable star du film...
Car ce qui caractérise Toys, ce qui marque les mémoires de ceux qui l’ont vu, ce n’est pas Robin Williams, aussi génial soit-il... ce sont les décors ! Quatre fois oscarisé peu de temps avant pour Rain Man, Barry Levinson aurait bien mérité une nouvelle statuette pour les images, uniques en leur genre, de Toys. Uniques ? Pas tout à fait, mais il faudra attendre 2005 et la version de Charlie Et La Chocolaterie signée Tim Burton pour retrouver un univers visuel aussi original, aussi féérique.
A côté de ces formidables décors conçus par Linda DeScenna (nominée aux Oscar pour Toys, ainsi que pour le premier film Star Trek et Blade Runner, excusez du peu), tout le reste semble un peu fade, à commencer par un scénario certes conçu pour un jeune public, mais qui cède un peu à la facilité sur la fin, tout comme la réalisation d’ailleurs, extrêmement brouillonne pour cette bataille finale entre les vieux jouets et ceux du général... Heureusement, la révélation finale concernant Alsatia remonte un peu le niveau de cette fin de film, qui a assez mal vieilli.
Vous l’aurez compris, en tant qu’adulte, vous aurez probablement un peu de mal à aller jusqu’à la fin du film... mais ce ne sera sans doute pas le cas de vos enfants. Et qui sait ? Peut être vous laisserez-vous prendre par la magie et la poésie qui se dégagent de ces images si colorées, ainsi que du jeu de Robin Williams dans un rôle qui lui va comme un gant !
* A noter aussi, les débuts au cinéma de Jamie Foxx, qu’on retrouvera notamment en 2014 en Electro dans The Amazing Spider Man 2.
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