American Nightmare 2 : Anarchy (The Purge : Anarchy)
La nuit de la Purge, cette nuit pendant laquelle le crime est autorisé, approche et Leo Barnes est prêt à assouvir sa vengeance, qu’il prépare depuis la Purge de l’année précédente. Armé jusqu’aux dents, il croise la route de Liz et Shane, un jeune couple qui rentrait chez eux pour se mettre à l’abri, avant que leur voiture tombe en panne et qu’ils retrouvent pourchassés par un gang d’hommes masqués. Le petit groupe rencontre ensuite deux autres jeunes femmes en diificulté, Eva et sa soeur Cali. Leo refuse de les aider davantage, pressé de reprendre sa mission. Mais Eva lui propose de lui donner sa voiture s’il les ramène chez son amie Tanya. Leo, dont la voiture a été endommagée pendant les combats, n’a pas d’autre choix que d’accepter...
Le premier American Nightmare se déroulait quasiment en huis-clos, dans la maison d’une riche famille attaquée par une bande de jeunes tout aussi privilégiés, ce qui lui donnait des allures de film d’horreur en dépit d’un propos résolument SF.
Cette fois, nous voilà en extérieurs, en compagnie d’une homme dont on comprend rapidement qu’il n’ pas passé sa vie dans des bureaux... C’est donc assez naturellement que ce second American Nightmare se positionne avant tout comme un film d’action, à grands renforts de fusillades et de bastons en tous genre.
Pour autant, le propos SF (et social) est peut être encore plus présent, puisqu’on s’intéresse cette fois à ceux qui sont les principales victimes de la Purge, les pauvres. Ce qui n’était que suggéré dans le premier film apparaîtt désormais comme une évidence : la prospérité dont jouissent les Etats Unis résulte du très faible taux de chômage, lui même dû à la Purge ! Quant aux riches, ils ne se contentent pas de se mettre à l’abri... ils s’offrent les services de milices privées qui leur ramènent, de force ou en échange de fortes sommes, des pauvres qui leur serviront de divertissement et de victimes.
On apprend également que la Purge est loin de faire l’unanimité et qu’un groupuscule tente de dénoncer l’utilisation qui en est faite. Il se pourrait bien d’ailleurs que le prochain film s’intéresse à ces "rebelles"... à moins que James DeMonaco décide de revenir aux origines de la première Purge et de s’intéresser à ces fameux "Pères Fondateurs".
Dans tous les cas, on espère que les producteurs donneront un peu plus de moyens au réalisateur, qui a fait ce qu’il pouvait avec un budget de 9 millions de dollars seulement. C’est déjà mieux que les 3 millions du premier American Nightmare, certes, mais le casting du film de 2013, avec Ethan Hawke et Lena Headey, était sans commune mesure avec celui de cette suite. Les yeux les mieux exercés reconnaîtront peut être Frank Grillo, aperçu récemment dans Captain America : Le Soldat de l’Hiver, mais pour les autres...
Le scénario d’American Nightmare mérite mieux, en effet, que des acteurs de seconde zone, des personnnages stéréotypés (Leo, le loup solitaire endurci par le chagrin mais au grand coeur...) et des scènes d’action un peu répétitives qui font du film une bonne série B, un bon divertissement, mais rien de plus. Il ne faudrait pourtant pas grand chose pour faire d’American Nightmare une vraie bonne saga de SF...