Rogue One (Rogue One : A Star Wars Story)
Alors qu’elle était une enfant, Jyn Erso a vu sa mère tuée sous ses yeux par des soldats impériaux venus retrouver son père Galen, un brillant scientifique qui s’était enfui alors qu’il travaillait à la construction de ce qui doit devenir l’arme absolue de l’Empire : une station spatiale gigantesque, capable de détruire une planète. Recueillie par Saw Gerrera, Jyn rejoint quelques années plus tard l’Alliance Rebelle. Galen, de son côté, n’a pas renoncé à contrecarrer les projets de l’Empire : il parvient à envoyer un message à Gerrera pour lui dire qu’il a laissé une faille dans la sécurité de la station. Mais pour exploiter cette faille, les rebelles vont devoir s’emparer des plans de la station, qui se trouvent dans une base scientifique hyper-sécurisée...
Lorsque les fans de Star Wars ont appris que peu après la sortie de l’épisode VII, un "spin off" de la saga du nom de "Rogue One" était prévu, beaucoup se sont dit : ça y est, c’est le début de la fin, Disney va exploiter la licence Star Wars comme il le fait avec sa licence Marvel, il ne restera bientôt plus rien de l’univers imaginé par George Lucas et de l’esprit qui animait la saga.
Un an après, force est de constater que l’épisode VII, avec un peu de recul, était quand même assez décevant pour différentes raisons (sa nature de remake inassumé, son scénario défaillant, son seigneur Sith ridicule)... et que si l’esprit Star Wars survit aujourd’hui, c’est plutôt grâce à Rogue One, qui est sans aucun doute un des meilleurs films de la saga, avec l’Empire Contre Attaque et La Revanche des Sith.
La chronologie des films Star Wars poursuit donc son chemin farfelu, avec cette fois un retour en arrière qui nous emmène très peu de temps avant Un Nouvel Espoir, pour corriger une belle incohérence dans le scénario de George Lucas. Car sérieusement, comment pouvait-on croire qu’une station telle que l’Etoile Noire puisse présenter une telle faille dans sa sécurité ? Rogue One nous apporte enfin une réponse : elle résulte d’un sabotage*.
Sur la forme, le fin se situe dans la lignée de l’épisode VII, avec moins de numérique et plus de décors véritables que la seconde trilogie de George Lucas, ce qui constitue une sorte de retour aux sources tout en apportant davantage de réalise. Et pour la première fois dans l’histoire de Star Wars, il n’y a aucun Jedi (seulement un personnage sensible à la Force...) et donc aucun combat au sabre laser ! En revanche, le film ne manque pas d’action, avec notamment une dernière demi-heure impressionnante, digne des plus grands moments de la saga.
Autre changement notable, le film de Gareth Edwards (réalisateur de Monsters et de sa suite, ainsi que du Godzilla sorti en 2014) ne comporte aucune "happy end"... et les parents qui auront amené de très jeunes enfants voir le film risquent d’être un peu déçus par l’ambiance assez dramatique et l’absence des habituelles peluches destinées au merchandising (domaine dans lequel Disney est pourtant réputé, même si c’est plutôt George Lucas qui avait inventé le concept dès 1977 !). Clairement, le film n’a pas été réalisé dans l’optique de vendre des jouets (il y a peu de nouveaux vaisseaux), et ce n’est pas plus mal...
Quant aux fans, il seront évidement heureux de retrouver Dark Vador et même le personnage du Grand Moff Tarkin, grâce aux techniques numériques (l’acteur Peter Cushing étant décédé en 1994). Et il seront bluffés par les dernières scènes du film, qui nous amène aux quelques secondes précédant le début de Un Nouvel Espoir et nous permet de retrouver une Princesse Leia jeune (elle aussi numérique), dans un caméo dont personne ne savait, lorsqu’il a été réalisé, qu’il serait également un hommage à l’actrice Carrie Fisher, hélas décédée fin 2016.
Non, vraiment, on a beau chercher... difficile de trouver qui que ce soit à reprocher à ce film, qui restera comme une des bonnes surprises de l’année 2017 !
*On attend maintenant l’explication concernant la faille de sécurité encore plus énorme de la base Starkiller de l’épisode VII !