V - Les Visiteurs

V est clairement l’ancêtre d’Independence Day. On y retrouve au début les mêmes plans sur des soucoupes volantes géantes en vol stationnaire menaçant au dessus des principales grandes villes de notre planète ... Mais les Visiteurs sont un peu plus subtils que les aliens de Roland Emmerich. Ils viennent en paix, un peu comme ceux de Mars Attack... Si, si, puisqu’on vous le dit !
C’était trop beau pour être vrai : une race d’extra-terrestres nous ressemblant comme deux gouttes d’eau qui vient sur notre planète pour partager avec nous leurs connaissances en échange de quelques produits chimiques ... En réalité, c’est à notre eau qu’ils en veulent... du moins pour commencer. Car ce n’est pas un scoop, tout le monde le sait depuis plus de 20 ans : ce sont en fait des lézards bipèdes qui ont également entrepris de rapatrier les humains sur leur planète d’origine, lentement mais surement, méthodiquement ... en guise de provision alimentaires !
Cette série n’en a jamais réellement été une. Elle a débuté sous forme de minisérie en 2 épisodes (deux téléfilms), s’est poursuivie par une minisérie de 3 ou 6 épisodes (selon qu’on découpe ou non chaque épisode en deux pour le ramener au format "série" de 45 minutes) connue sous le nom de V : La Bataille Finale, et s’est achevée avec une série de 19 épisodes du nom de V : La Série.
Pour ce qui concerne le casting, on retiendra la présence de Michael Ironside dans un rôle de mercenaire ambigü, celle de Robert Englund (le célèbre Freddy des films de Wes Craven) dans un rôle de gentil lézard timide, et celle de Jane Badler, remarquable en lézard en chef aussi retorse que cruelle... les autres acteurs, à commencer par les deux héros Marc Singer et Faye Grant, étant hélas assez insignifiants.
Quant au scénario ... le moins qu’on puisse dire est qu’il ne déborde pas d’originalité. Des extra-terrestres débarquent sur terre pour nous envahir... la résistance s’organise. On a vite fait le tour.
Quelques petits "plus" sont toutefois à signaler :
de gros moyens et des effets spéciaux d’un bon niveau pour l’époque et pour une production TV
le personnage de Diana, une première à ma connaissance dans une série de ce type ; enfin une femme pour concurrencer J.R. (pour ceux qui se souviennent de Dallas) !
un générique simplissime, mais avec une musique qui "tue la mort", un peu dans le genre de celle de Terminator ou Total Recall.
quelques idées dans le scénario recelant un véritable potentiel : l’enfant stellaire (issu du métissage humain / lézard) ou encore les lézards rebelles qui viennent en aide aux humains.
Il était régulièrement question d’une suite, d’une nouvelle saison, d’une conclusion ... Elle a fini par voir le jour. V méritait bien d’être modernisé, revu et corrigé !