Wargames
1983 ... pour ceux qui s’en souviennent, c’était l’époque des Commodore 64, des consoles Atari, de l’utilisation des cassettes audio (là, les plus jeunes ne savent même plus de quoi il s’agit !) comme support de sauvegarde de masse !!! Et une installation comme celle du héros du film, à savoir un PC équipé d’un double lecteur de disquettes souples 5 pouces 1/4 et d’un modem, était alors un luxe presque inabordable pour un ado français. Mais avec ça, déjà, tout était possible !
Le jeune David Lightman (Matthew Broderick, vu également dans Project X, Ladyhawke, Godzilla, Inspecteur Gadget) est passionné d’informatique et de jeux vidéo. Equipé d’un modem, il est également attiré par le "hacking", ce sport consistant à pénétrer (pour le plaisir ou pour autre chose ...) des systèmes informatiques protégés, si possible parmi les plus prestigieux.
Et quoi de plus prestigieux en la matière que le NORAD, le North American Aerospace Defense Command ?
Malheureusement, lorsque David entre en contact avec l’ordinateur du NORAD, ce dernier propose à David de jouer à différents jeux de stratégie, dont un qui retient son attention : global thermonuclear war... Malheureusement, ce n’est pas un jeu, et l’alerte rouge ne tarde pas à être déclenchée aux Etats Unis !
David, aidé de sa petite amie Jennifer (Ally Sheedy, que John Badham dirigera de nouveau dans Short Circuit, et qu’on reverra ensuite dans Max, Le Meilleur Ami de l’Homme), va devoir tenter de convaincre l’ordinateur de mettre fin au jeu.
Le thème en lui même n’est pas nouveau : Le Cerveau d’Acier nous racontait déjà en 1970 l’histoire d’une humanité asservie par un ordinateur auquel on avait imprudemment confié le contrôle de tous les systèmes d’armement... un thème qui sera repris un an plus tard par James Cameron dans Terminator.
Ce qui est nouveau avec Wargames, c’est de montrer que ce pouvoir est désormais à la portée d’adolescents surdoués ! Certes le scénario n’est qu’a moitié crédible : on peut certes imaginer qu’un hacker puisse entrer en contact avec un ordinateur, fût-il le mieux protégé du monde ... mais que l’ordinateur en question échappe à tout contrôle reste toujours du domaine de la SF, aujourd’hui encore.
Cela dit ... comme avec le fameux Docteur Folamour de Stanley Kubrick, on ne peut pas s’empêcher de se dire qu’il y a quelque chose dans ce film d’inquiétant, ce qui fait qu’il serait injuste de le classer dans une catégorie "pour les jeunes".
Et même si, sur le plan technologique, Wargames est aujourd’hui totalement dépassé... son thème et son scénario restent d’actualité, la menace d’un "piratage" de ce genre n’étant pas totalement à écarter.
De ce point de vue, Wargames reste un film à découvrir, sympathique et intéressant, tous publics et qui pourra vous tenir en haleine jusqu’à la fin.
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