Tous les jours, Ian Stone meurt. Ou plutôt, il est assassiné, par d’étranges créatures. Et il se réincarne alors dans une autre vie, même s’il garde la même apparence. Et dans son entourage, il y a toujours la même jeune femme blonde... Il garde toutefois certains souvenirs de ses "vies" antérieures. Jusqu’au jour où un homme étrange va lui révéler l’incroyable vérité : il est un "moissonneur", une créature identique à celles qui le poursuivent, qui se nourissent des peurs humaines et en particulier de la peur ultime qui précède la mort. Mais il s’est écarté de ses semblables après être tombé amoureux (de la blonde, évidemment) et a même tu l’un d’entre eux. Depuis, les autres ne cessent de le pourchasser et de l’assassiner, afin de le faire revenir de leur côté...

On n’en saura guère plus - et c’est le seul point faible du film - sur ces fameux "moissonneurs", si ce n’est qu’ils vivent en secret parmi les humains, que leur nombre est indéterminé (ce qui est bien pratique dans l’optique d’une éventuelle suite) et qu’ils sont immortels, à moins d’être tués par un des leurs (c’est du moins ce qu’on déduit du film).

Pour le reste, Les Faucheurs (pourquoi, ce titre, alors qu’on parle "moissonneurs" dans le film ?) frôle la perfection. La réalisation est redoutablement efficace et en moins de cinq minutes de film, on commence à s’inquiéter à la vue d’une balançoire agitée par le vent ... Le scénario est astucieux et la succession des différentes "vies" du héros donne véritablement l’impression d’un descente aux enfers : d’abord sportif, puis cadre dynamique, il se réincarne ensuite en chauffeur de taxi, puis en chômeur, en drogué ... et termine son parcours sur une table de laboratoire, soumis à des tortures qui rappellent certaines scènes de la saga Hellraiser.

Quant aux acteurs, ils sont crédibles (notamment Mike Vogel, déjà vu dans Cloverfield et Jaime Murray, aussi inquiétante que dans son rôle de psychpathe dans la saison 2 de Dexter).

Même si la fin est beaucoup plus prévisible que le début et tombe un peu dans la facilité des happy ends dont les producteurs d’Hollywood raffole, Les Faucheurs reste un film qui sort de l’ordinaire et se situe bien au dessus de la moyenne de la production du genre. On peut d’ailleurs s’étonner que le film n’aie pas davantage fait parler de lui à sa sortie. Mais on peut parier qu’il fera une belle carrière en video. Et à mon avis, il serait étonnant que Les Faucheurs ne constitue pas le début d’une nouvelle saga, tant son scénario recèle un véritable potentiel pour des suites !

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