Doomsday

Un terrible virus, le Faucheur, aux effets particulièrement repoussants et meurtiers, frappe l’écosse et pour empêcher l’épidémie de se propager, un mur est construit pour isoler le pays du reste du monde. Mais 30 ans plus tard, le Faucheur réapparaît... à Londres cette fois. Un commando est donc envoyé en Ecosse, à la recherche d’un vaccin, commandé par Eden Sinclair, une jeune femme rescapée de la première épidémie, grâce au sacrifice de sa mère.
Le mur construit pour séparer l’Ecosse de l’Angleterre rappelle étrangement celui qui entourait Manhattan dans New York 1997, de John Carpenter. Et s’il devait subsister un doute sur cette référence, alors souvenez vous du bandeau sur l’oeil de Kurt Russell / Snake Plissken : Eden Sinclair elle aussi n’a qu’un oeil, ce qui l’arrange bien par moments, lorsqu’elle sort sa prothèse de son orbite pour s’en servir comme caméra mobile - c’est sans doute ce qu’on appelle "jeter un oeil" - pendant les opérations auxquelles elle participe !
La référence à Mad Max 2 est elle aussi indiscutable. Véhicules archi-trafiqués conçus pour le combat routier, look punk / sado-maso pour les survivants écossais de cette société cannibale qui a survécu au Faucheur, et longues scènes de poursuite avec de nombreuses et spectaculaires cascades et explosions.
A part ça, me direz-vous ?
A part ça ? Mais c’est déjà pas mal ! Réussir à ré-actualiser ces deux cultes que sont New York 97 et Mad max 2, dans un film d’anticipation / action tenant (à peu près) la route, ce n’était pas évident. Mais Neil Marshall n’est plus tout à fait un débutant. Après une version très personnelle du film de loup-garous (Dog Soldiers) et The Descent, un petit film d’horreur très bien réalisé, Neil Marshall s’attaque cette fois au film d’action futuriste. Et il s’en sort bien ... même s’il ne faut pas chercher bien longtemps les failles d’un scénario qui en comporte quelques unes.
Mais qu’importe ? Rhona Mitra (Beowulf, Hollow Man et surtout Le Nombre 23) est impecable, de même que Malcolm McDowell, toujours aussi à son aise dans les rôles antipathiques ! Et Neil Marshall a eu la bonne idée d’aller loin dans son délire... suffisamment loin pour nous offrir les images de l’affrontement franchement réjouissant de deux sociétés ayant survécu au virus, l’une ayant opté pour la culture médiévale, l’autre ayant choisi le cannibalisme et l’anarchisme punk !
Vous l’aurez compris, ce film ne vous rendra pas particulièrement intelligent ... mais vous fera passer un bon moment, en confirmant au passage à la fois un réalisateur et le renouveau du cinéma anglais d’anticipation et d’action... qui n’a désormais plus rien à envier à son homologue américain !
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A noter : la présence d’Alexander Siddig, plus connu sous le nom du docteur Julian Bashir, dans Star Trek Deep Space Nine ... et neveu de Malcolm McDowell !