Les Quatre Fantastiques
Le scénario prend quelques libertés avec la BD d’origine, mais cela peut se comprendre. Ce qu’on comprend moins, c’est le choix de Jessica Alba dans le rôle de Sue (Jane en Français) Storm ! Et si encore ce choix avait assumé ... après tout, on avait bien eu un Wild Wild West réussi avec un James West noir. Mais Jessica Alba teinte en blonde, c’est un vrai désastre, pour elle ( dans le genre fausse blonde repérable à 200 mètres) comme pour le film ! Et s’il n’y avait que cela ... mais hélas ce n’est pas tout.
Les Quatre Fantastiques démontrent qu’il n’est pas évident de faire du cinéma avec des acteurs de télévision !
N’accablons pas Jessica Alba pour sa couleur de cheveux ... elle n’est pas responsable du mauvais goût du réalisateur et avait été remarquable dans la série Dark Angel en super-soldat génétiquement modifié. Hélas, c’est tout l’inverse de l’élément féminin des Quatre Fantastiques, timide et effacée dans la BD (du moins dans les premiers épisodes).
Passons sur Michael Chiklis, devenu célèbre grâce à la série The Shield, mais insignifiant dans le rôle de Ben Grimm, qui aurait du être LE personnage le plus attachant du film, comme dans le BD, un mélange de Quasimodo et de Frankenstein... hélas, c’est raté.
Et que dire de Ioan Gruffudd en Mister Fantastic ? En dépit d’une filmographie plutôt flatteuse, il passe complètement à côté du rôle en faisant de Red Richard une sorte d’adolescent attardé, distrait, maladroit... tout l’inverse de l’homme excessivement responsable (et à la limite de l’ennuyeux) devenu le boss d’une des plus grandes équipes de super-héros de l’univers Marvel.
Il restait une chance de sauver le film avec le personnage du Docteur Fatalis. Un bon méchant vraiment antipathique ne fait jamais de mal... mais Julian McMahon, un autre transfuge des séries TV (Profiler, Charmed, Nip/tuck) est lui aussi à côté de la plaque ! Son Fatalis est un pyschopathe à la petite semaine, loin, très loin de la démesure du personnage de Stan Lee !
Quant au film lui-même ... il peine à démarrer, Tim Story tombant allègrement dans le piège du récit des origines. Et la suite n’est guère meilleure, le scénario manquant d’ampleur, les acteurs de charisme, et la réalisation de nerf et de talent.
Seules relatives satisfactions : Chris Evans parfait en "tête brûlée" (c’est le cas de le dire) dans le rôle de Johnny Storm (on l’a retrouvé ensuite dans Sunshine), et des effets spéciaux réussis.
Il ne restait qu’à espérer que le second épisode soit meilleur. Heureusement, ce fut le cas !
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