Le Hobbit : Un Voyage Inattendu (The Hobbit : An Unexpected Journey )
Bien avant les aventures de Frodon et de "son" anneau, Bilbon Saquet a lieu aussi été sollicité par Gandalf pour vivre une formidable quête. Mais lorsque 13 nains envahissent sa maison et lui proposent un contrat de cambrioleur, Bilbon n’est pas très chaud pour risquer sa vie. Car il s’agit ni plus ni moins que d’aller affronter le dragon Smaug, qui s’est emparé 60 ans avant d’Erebor, une montagne peuplée de nains qui n’ont désormais plus de patrie. Mais il décide finalement d’y aller. C’est le début d’un long voyage qui lui faire rencontrer des trolls, des gobelins, des orques, des elfes, des oiseaux géants, des ouargues et même un certain Gollum ...
Depuis qu’il a été annoncé que Peter Jackson ferait du roman Bilbo Le Hobbit une trilogie, beaucoup de fans se demandaient comment il allait bien pouvoir s’y prendre, surtout avec des films approchant des durées de 3h ! Et les puristes de l’oeuvre de Tolkien ont commencé à craindre que Peter Jackson en rajoute et s’éloigne du roman.
C’est partiellement le cas. Peter Jackson donne une certaine importance au personnage d’Azog (qui n’était que rapidement évoqué dans le roman), imagine que Bilbon gagne du temps pour sauver ses compagnons nains des trolls (alors que dans le roman, c’est Gandalf) et multiplie les liens avec sa précédente trilogie, invitant par exemple Saroumane à la table d’Elrond pour une réunion du Conseil Blanc (une autre scène absente du roman). Mais qu’importe ? Après tout, Tolkien lui-même, après le succès phénoménal du Seigneur Des Anneaux, avait lui-même modifié le texte initial de Bilbo Le Hobbit... Peut-on reprocher à Peter Jackson de faire d’une certaine manière de même ?
Mais tout cela n’intéresse que les spécialistes. Le grand public, lui, se contentera sans doute de comparer Le Voyage Inattendu à La Communauté De L’Anneau. Et là, il n’y a pas photo : le premier volet de Bilbo l’emporte largement sur celui du Seigneur des Anneaux !
Plus spectaculaire, plus rythmé (avec moins de longueurs), avec plus d’humour aussi, cette version cinématographique de Bilbo rend justice au roman, que Tolkien avait écrit pour la jeunesse. Résultat : un film moins noir, moins grave, plus léger que ceux de la trilogie précédente... et tout aussi épique, les aventures de cette compagnie de nains n’ayant rien à envier à celles de la communauté de l’anneau, de même que les décors, toujours aussi incroyablement somptueux et impressionnants (l’intérieur de la montagne Erebor, le monde souterrain des gobelins).
Et quel plaisir de retrouver Gandalf, Elrond, Frodon (qui fait une courte apparition), mais aussi Galadriel, Saroumane, Gollum, tous incarnés par les mêmes acteurs* ! C’est un véritable petit miracle que Peter Jackson ait finalement repris la direction d’un projet que les producteurs souhaitaient confier à 148] puis à Guillermo Del Toro (crédité comme co-scénariste)... mais avec tout le respect dû à ces immenses réalisateurs, le retour de Peter Jackson assure une cohérence et une homogénéité sans égale à la saga de Tolkien, évitant par la même occasion les écueils qui ont touché celle de George Lucas, avec une seconde trilogie tournée bien trop longtemps après la première.
Bref, vous l’aurez compris, ce premier volet de Bilbo est une réussite totale et la saga de Peter Jackson est sans doute en passe de devenir la plus grandiose de l’histoire du cinéma. Rien que ça !
* Et il était temps car Christopher Lee et Ian Holm, qui ne sont plus tout jeunes(Lee a quand même 90 ans) , ont du rester à Londres et tourner leurs scènes en studios !