Le Hobbit : La Désolation De Smaug (The Hobbit : The Desolation Of Smaug)

Toujours pourchassés par Azog et ses orques, Bilbon et ses compagnons nains vont d’aventure en aventure, d’abord capturés par des araignées géantes avant d’être sauvés par le Hobbit et son anneau qui lui confère le pouvoir d’invisibilité, puis à nouveau capturés, cette fois par des elfes. Pendant ce temps, Gandalf retrouve Radagast et enquête sur le Nécromancien et les Nazgûl, ce qui va le conduire à Dol Guldur et à ... Sauron ! De leur côté, les nains parviennent à échapper aux elfes et à atteindre la montagne dans laquelle se trouve le trésor de leur peuple et le terrible Smaug. Pour Thorin, l’heure est venue de trouver l’Arkenston et d’affronter le dragon...
Nombreux étaient les fans de Tolkien qui se demandaient comme Peter Jackson allait faire pour étirer sur trois films de près de 3 heures chacun les aventures de Bilbon... ils ont maintenant la réponse !
Première astuce : faire de chaque aventure une épopée impressionnante. La lutte contre les araignées géantes, l’évasion dans les tonneaux, la confrontation avec Smaug sont autant de scènes qui resteront sans doute dans l’esprit des spectateurs, voire dans l’histoire du cinéma par leur ampleur, par la perfection technique des effets spéciaux (notamment Smaug, très réussi).
Deuxième astuce : faire du Hobbit une véritable "prequel" du Seigneur des Anneaux. Historiquement, Tolkien avait d’abord écrit le Hobbit, avant que son éditeur lui demande une suite, ce qui a donné naissance au Seigneur Des Anneaux ! Peter Jackson adopte la démarche inverse, réécrit l’histoire (avec l’aide de Guillermo Del Toro), ajoute au texte de Tolkien des éléments destinés à nous montrer le retour de Sauron et nous permet de retrouver certains personnages du Seigneur Des Anneaux, notamment l’elfe Legolas, qui ne se contente pas ici d’une simple apparition mais joue un rôle important (alors qu’il était totalement absent du roman de Tolkien).
Du coup, on oublie la première heure un peu lente et un peu enfantine du premier film : La Désolation De Smaug ne présente aucun temps mort, tout juste quelques instants de répit de temps en temps pour reprendre son son souffle avant la séquence suivante d’action ! Et le ton est beaucoup plus sombre, sans la légèreté et l’humour qu’on pouvait trouver dans Un Voyage Inattendu (de même que Les Deux Tours était plus sombre et dramatique que La Communauté de l’Anneau).
Et bien entendu, on retrouve les décors formidables, la richesse des détails, la qualité des maquillages , la dimension homérique des combats, auxquels on est désormais habitués (car on s’habitue très facilement à l’exceptionnel !). On retrouve également avec plaisir Martin Freeman (Bilbon) et Richard Armitage (Thorin), mais plus encore Ian McKellen dans le rôle de Gandalf et Orlando Bloom dans celui de Legolas. Surprise sur la gâteau : Evangeline Lilly (Lost, Real Steel) dans le rôle de l’elfe Tauriel, avec un look entre Peter Pan, une version féminine de Robin Des Bois et Link, le héros du jeu The Legend Of Zelda !
On n’a pas encore vu le troisième et dernier volet du Hobbit mais on peut accorder à Peter Jackson le bénéfice du doute : il est peu probable qu’il se loupe ! Au final, le réalisateur nous aura donné une véritable hexalogie, unique dans l’histoire du cinéma par sa cohérence. Evitant de laisser passer trop de temps entre sa première trilogie et la seconde et sans jamais passer la main à un autre réalisateur (ce qui ne fut hélas pas le cas pour Star Wars...), il signe 6 films qui pourront bientôt être visionnés dans l’ordre chronologique, sans qu’on puisse distinguer la moindre différence de qualité, ni dans les effets spéciaux, ni dans le style de la réalisation, ni même dans la bande originale, toujours composée par Howard Shore ! Et dans ces six, La Désolation De Smaug occupera une place de choix...
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